Après un démarrage promettant très tôt le matin, la vente de fleurs naturelles est devenue hier morose pour le reste de la journée, déplorent les fleuristes, notamment ceux qui opèrent au-devant du marché de Soamanatombo Anosy. « Je peine à vendre deux gerbes dans l’après-midi », a indiqué l’un d’eux. « La vente de l’année dernière à la même époque était beaucoup plus florissante », affirme de son côté un autre marchand. Le lys, l’arôme, le glaïeul, le bleuet ainsi que le statice ont été proposés à 15.000 ariary la gerbe, les roses à 8.000 ariary la douzaine et les pots de fleurs autour de 3.000 ariary l’unité.
Les « kits couronnes » artificiels de fabrication chinoise, qui sont de moindre coût, ainsi que les clients qui s’amenuisent de plus en plus chaque année ont été cités par ces marchands comme étant à l’origine de cette situation. Il faut reconnaître aussi que de simples particuliers profitent de la célébration de la fête de la Toussaint et celle des Morts pour vendre dans leur quartier respectif. Sans parler des nouveaux concurrents, comme c’est le cas à Ampitatafika, le long des By-pass et à Mahazo où la Commune a ouvert un marché aux fleurs, presque identique à celui d’Anosy.
Les inconditionnels au rendez-vous
Avec ou sans fleur, on peut dire que les inconditionnels de la commémoration de leurs proches disparus ont été au rendez-vous hier. En effet, les routes menant vers la périphérie de la capitale ont connu un certain encombrement hier, surtout le matin et vers la fin de l’après-midi. Certes ce ne sont pas les embouteillages de tous les jours, mais cela démontre l’enthousiasme de certains Tananariviens à honorer leurs morts.
Selon ces inconditionnels, cette commémoration ne se limite pas au dépôt de fleurs, car c’est aussi une occasion d’une rencontre entre familles. Comme c’est également la fête de tous les Saints, de nombreux fidèles sont venus commémorer cet événement dans certaines églises catholiques où la première communion a été célébrée.
Sera R.
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