Ministère de la décentralisation : mise en place d’une plateforme de gouvernance foncière

Organisé par le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT) et la Solidarité des intervenants sur le foncier (SIF), un atelier de dialogue national, destiné à créer une plateforme de gouvernance foncière, s’est tenu au Centell Hôtel à Antanimena, le 31 octobre, qui annonce un tournant dans la gestion foncière à Madagascar.

Après plusieurs années de gestation, la plateforme voit enfin le jour. Elle vise à instaurer un dialogue multipartite sur
la gouvernance foncière, de­vant permettre de résoudre les nombreux conflits et mieux coordonner les actions des parties prenantes. Et ce sera un espace de concertation inclusive réunissant les re­présentants de ministères clés (Aménagement du Terri­toire, Environnement, Agri­culture, Justice), des collectivités territoriales, des partenaires financiers (FAO, GIZ, RRI…) et des organisations de la société civile (OSC).
En un mot, cette initiative facilitera la coopération entre acteurs publics et privés, unissant leurs efforts pour faire avancer les réformes foncières en cours.

Feuille de route

La feuille de route de la plateforme, qui sera définie suite à cet atelier, devra établir des priorités claires et des actions stratégiques pour renforcer l’impact de la gouvernance foncière nationale. Le rôle de chaque acteur sera spécifiquement défini, et la structure ainsi que le fonctionnement de la plateforme seront décidés de manière consensuelle pour garantir une efficacité optimale.
Depuis 2005, Madagascar a engagé une réforme fon­cière importante, avec l’adop­tion d’une lettre de politique foncière. Cependant, le man­que de coordination entre les acteurs a souvent nui aux efforts de développement. En favorisant une meilleure organisation et en renforçant les droits des occupants de terres non titrées, cette nouvelle plateforme pourrait re­présenter un levier de développement socioéconomi­que. C’est un instrument stratégique pour améliorer l’accès à la terre, l’usage de l’espace et la sécurisation des droits.

Arh.

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