Abus de confiance et escroquerie: il prend au dépourvu son patron pour le dépouiller

Les éléments du commissariat de sécurité publique d’Ambohimahasoa, menés par le commissaire principal de police Abel Fanja Ramilijohn, ont capturé, le 30 octobre, deux hommes ayant blessé au bois rond le 28 octobre un marchand de bovins pour lui voler ses biens. Leur défèrement est prévu ce jour.

Le dénommé Zefa était un employé de longue date d’un marchand de bovins connu sous le nom
de Tombomana, habitant à Farafangana. Autant dire que ce dernier a fait confiance à son employé, au point de faire route avec lui jusqu’à Ambohimahasoa pour y acheter des bœufs.
« Zefa a convaincu Tom­bomana de se rendre avec lui à Ambohimahasoa, sa ville natale. Il lui a indiqué qu’il y avait sur place plusieurs zébus au choix. Ainsi, tous les deux ont quitté Farafangana le 26 octobre et sont arrivés à Ambohima­hasoa le 28 octobre », selon le commissaire Fanja Ramilijohn.
Entre-temps, Zefa a en­voyé un SMS à son ami dé­nommé Berne, demeurant à Sahamadio Ambatosoa (district d’Ambohimahasoa), pour lui donner rendez-vous au chef-lieu du district. Une fois à Ambohimahasoa, Zefa a invité son patron à prendre un verre avec son ami et lui. Même si Tombomana ne prend pas de l’alcool, il a accepté l’invitation de son employé, une occasion d’ailleurs de parler tranquil­lement de l’affaire.

Poussé par le mal ?
Après cette rencontre, Zefa et Berne ont emmené Tombomana dans un endroit tranquille. « Une fois sur place, les deux hommes l’ont frappé à coups de bois rond. Ils ont alors cru que leur victime a perdu la vie et lui ont volé son cellulaire, ses effets personnels ainsi qu’une somme de 750.000 ariary», a-t-on expliqué.
Or, Tombomana a survécu et s’est rendu immédiatement au commissariat. La police l’a envoyé à l’hôpital où il a reçu les soins nécessaires. Pendant ce temps, Zefa a encore osé contacter la famille de son patron pour tenter de lui extorquer une somme de 4.500.000 ariary, «mais sans succès», selon les informations.
Le 29 octobre, Tombo­mana a déposé une plainte, ayant permis à la police d’ouvrir l’enquête. Et comme par hasard, Zefa s’est rendu, le 30 octobre, au commissariat pour une autre affaire. Tombo­mana l’a immédiatement reconnu, alors son arrestation a été facile pour les policiers.
Les policiers l’ont par la suite utilisé comme leurre afin de capturer Berne. Ainsi, la même journée, au barrage routier d’Ankiboka, au nord d’Ambohimahasoa, ils l’ont capturé dans un taxi-brousse, même s’il a opposé une farouche résistance.

LR