Bonjour les inondations !

La capitale croule sous la chaleur suffocante. Il est vrai qu’on est entré de plain-pied dans la saison chaude, mais tout de même, cela n’explique pas entièrement cette chaleur difficilement supportable. Pour faciliter les choses, on mettra tout cela sur le dos du changement climatique.
Mais le pire est que cette situation est ag­gravée par la pollution de l’air. Et là, on peut trouver facilement l’explication. Ce sont les feux de brousse qui en sont certainement la cause. On ne peut pas se tromper avec la fumée qui enveloppe la capitale ainsi que cette odeur caractéristique de l’herbe qu’on brule.
Avec l’air qui de­vient irrespirable, il ne faudra pas s’étonner si les gens se bousculent par la suite dans les hôpitaux et autres cen­tres de santé pour des consultations ayant trait à des maladies pulmonaires et respiratoires. Et là, ce sont les personnes les vulnérables telles que les personnes âgées ou malades, les enfants… qui sont les plus exposées à ce danger.
Et pour couronner le tout, le manque d’eau se fait terriblement sentir. Même pour se rafraichir, on éprouve des problèmes. Comme les coupures d’eau ne sont pas encore résolues, les gens économisent l’eau au­tant que faire se peut. Effectivement, on ne peut pas encore s’approvisionner en eau comme on veut.
Et ce manque d’eau est à l’origine de scène qu’on était loin d’ima­giner possible dans la capitale. Quand les ca­mions citernes arrivent pour livrer de l’eau, on voit les gens qui s’agglutinent tout autour. Cela ressemble à s’y méprendre aux scènes que l’on voit souvent dans les documentaires concernant d’autres pays.
Cela se voit surtout dans les pays du sahel où l’eau manque intensément ou encore dans les pays où se déroulent des conflits armés en­trainant ainsi une coupure d’eau suite au non fonctionnement du ré­seau de distribution. Mais ici, c’est une scène qui déroule dans la ca­pitale et ses environs. Somme toute une scène irréaliste.
En conséquence, s’approvisionner en eau devient de plus en plus difficile et surtout de plus en plus coûteux. En effet, on avance que le prix d’un de ces fameux bidon jaune rempli d’eau s’élève aujourd’hui à 5 000 ariary dans certains quartiers de la capitale. Si cette situation perdure, l’eau de­viendra une denrée rare.
Pour toutes ces raisons, beaucoup prient pour que la pluie tombe le plus vite possible. Si cela se réalise, cela ré­soudra bien évidemment bien des problèmes. Mais à force de prier pour que la pluie tombe, il faut croiser les doigts pour qu’il n’en tombe pas trop. On sait trop bien ce qui arrivera si c’était le cas : Bonjour les inondations !

Aimé Andrianina

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