Viol collectif sur mineure: neuf individus jetés en prison

Neuf hommes dans la trentaine, tous mariés selon l’officier Eric, chef du commissariat d’Amparafaravola, hier au téléphone, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison d’Ambatondrazaka à l’issue de leur défèrement devant le parquet, le 28 octobre. Ils sont impliqués dans une affaire de viol collectif sur mineure, même si deux d’entre eux ont été nommément désignés par la victime durant l’enquête.
L’affaire remonte au 15 octobre. Un mariage traditionnel s’est tenu dans le petit village d’Ambohimandroso Ambohitrarivo, district d’Amparafaravola, à 7 km de la route nationale. La fille âgée de 15 ans ainsi que ses futurs bourreaux, ont tous assisté à la fête et au bal populaire qui s’en est suivi. La nuit tombée, l’adolescente allait rentrer seule chez elle, une maison située à quelques mètres de l’hôte des festivités. Mais, quelques individus l’ont suivie.
Dans un endroit obscur, ces derniers ont pris au dépourvu l’adolescente et l’ont emmenée vers un bosquet où ils ont abusé d’elle. Après avoir commis l’acte, ils l’ont menacée de mort si elle s’aventurait à raconter son calvaire à qui que ce soit. Epuisée par le viol collectif, la victime a dû atten­dre le lever du jour pour rejoindre son domicile.
Et à cause de la menace, elle n’a pas osé raconter ce qui lui est arrivé, jusqu’au 20 octobre. En fait, elle n’a pas réussi à cacher longtemps son calvaire. En apprenant ce que sa fille a subi, la mère de l’adolescente l’a immédiatement conduite au commissariat de sécurité publi­que d’Amparafaravola. Un examen médical a alors confirmé les allégations de la victime.
Cette dernière n’a pas précisé le nombre exact de ses agresseurs, mais elle a pointé du doigt deux habitants du quartier comme étant les principaux auteurs du crime. Capturé par la police, le 21 octobre à Am­bohimandroso, le duo a désigné sept autres individus qui auraient également participé à cet acte. D’après l’officier Eric, de tels actes de viol se produisent fréquemment dans cette zone, mais les victimes n’osent pas dénoncer leurs bourreaux.

LR

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