Un habitant de Sabotsy-Namehana fait partie des premiers prévenus en détention à la nouvelle prison du district d’Avaradrano à Ambohidrabiby. Telle est la décision du parquet à l’issue de son défèrement avant-hier. Le concerné est impliqué dans une affaire de violence conjugale commise mi-octobre, qui a nécessité même l’intervention de l’association « Fitia » de la Première dame.
Tout a commencé par une publication largement relayée sur Facebook en date du 31 octobre. L’on pouvait y voir les photos d’une femme couverte de bleus. Il y est notamment écrit comme légende : «c’est injuste qu’un homme né d’une femme, inflige un tel châtiment à son épouse légitime et mère de ses deux enfants en bas âge…» Entre-temps, la mère de la victime s’est rendue à l’association Fitia pour déposer une doléance.
L’époux et sa mère ont alors été convoqués à la Division de la police des mœurs et de la protection des mineurs (DPMPM) à Tsaralalàna la même journée du 31 octobre. La mère du concerné a en effet assisté à cette dispute conjugale. A vrai dire, les faits se sont déroulés le 18 octobre. Emporté par la colère durant une altercation verbale, l’homme a frappé son épouse au point de la blesser grièvement.
«Toi, ta mère et des frères prétendez avoir l’argent et connaître des hautes personnalités capables de vous tirer d’affaire en cas de démêlé avec la Justice», a poursuivi l’auteur de la publication du 31 octobre. Et d’après la police, ce n’était pas la première fois que le concerné a commis un tel acte. Il a l’habitude d’agresser sa femme à chaque fois que le couple se dispute.
Un tort commis trois jours après l’ouverture de la maison centrale d’Avaradrano
D’après la police, le suspect a reconnu avoir frappé son épouse durant l’enquête. Il a alors été placé en détention préventive à la prison d’Ambohidrabiby, lundi, à l’issue de son défèrement. Sa mère a bénéficié d’une liberté provisoire en attendant le procès. «Nous espérons que cela servira de leçon
aux habitués de la violence à l’égard des faibles », a publié sur Facebook, avant-hier, la famille de la femme agressée, en guise de remerciements à tous ceux qui l’ont aidée durant cette épreuve.
Pour rappel, le Tribunal de première instance (TPI) d’Avaradrano et la maison centrale d’Avaradrano, viennent d’ouvrir officiellement leurs portes le 15 octobre, lors d’une double cérémonie conduite par le président de la République en personne. Le TPI dispose de dix-huit bureaux et deux salles d’audience, tandis que la prison a une capacité d’accueil de 900 détenus. Et autant dire que cet époux violent figure parmi les premiers pensionnaires de ce nouveau centre pénitentiaire…
LR