La Jirama déclare que la fréquence de coupures de courant sur le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), a été réduite. En l’espace de quelques jours, le déficit énergétique, qui s’élevait encore à 70 MW le 5 novembre, est passé à 20 MW le 6 novembre, selon le directeur général adjoint en charge de la production électrique de la Jirama, Manda Ny Aina Nomena.
Cette amélioration est le résultat de l’augmentation des approvisionnements en carburant, principalement en fuel lourd, devant alimenter les centrales à fuel de la Jirama à Ambohimanambola. Dès le 5 novembre, 18 camions citernes ont acheminé du fuel lourd jusqu’à Ambohimanambola, une quantité renforcée par l’arrivée de 15 autres camions, hier 6 novembre. En comparaison, seuls huit camions avaient livré du carburant le 3 novembre.
Le fuel doit impérativement être stocké pendant au moins 24 heures avant d’être utilisé et injecté dans les groupes électrogènes, afin de respecter le délai nécessaire à son utilisation optimale.
Face à l’urgence, les autorités ont pris des mesures pour fluidifier le transport de carburant. Des forces de l’ordre accompagnent désormais les transporteurs pour sécuriser et accélérer l’acheminement des camions citernes, qui relient quotidiennement Toamasina et Antananarivo. Le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Jean-Baptiste Olivier, a annoncé que «des centaines de camions-citernes gros-porteurs sont mobilisés pour garantir une livraison quotidienne de 15 à 20 camions de fuel lourd».
450.000 litres de fuel lourd par jour
Depuis le 5 novembre, une trentaine de camions sont ainsi arrivés à Ambohimanambola pour renforcer les stocks. Désormais, 450.000 litres de fuel lourd seront utilisés chaque jour, contre les 250.000 à 300.000 litres nécessaires en temps normal, lorsque les centrales hydroélectriques sont pleinement opérationnelles. Cette augmentation vise à alimenter les générateurs thermiques et à maintenir une production électrique suffisante pour le RIA. «Le déficit énergétique a fortement diminué en l’espace de quelques jours, passant de 70 MW le 5 novembre à 20 MW le 6 novembre», a assuré hier le directeur général adjoint en charge de la production électrique à la Jirama, Manda Ny Aina Nomena.
Dans ce contexte, les centrales thermiques fonctionnant au gasoil (LFO) sont appelées à intervenir aux heures de pointe, entre 6 heures et 22 heures, pour assurer un service continu. L’objectif affiché par la Jirama est de réduire les coupures de courant de 80% dans la capitale et ses environs, suivant les recommandations du président de la République, la semaine passée.
Les autorités espèrent qu’avec ces mesures, Antananarivo pourra retrouver une stabilité énergétique dans les semaines à venir. Ce dispositif vise non seulement à répondre à la demande accrue en électricité, mais aussi à restaurer la confiance des usagers dans le service public de l’électricité. Le quotidien des habitants et leurs activités économiques en dépendent.
Arh.