Madagascar est un pays riche en gisements critiques, très demandés sur le marché international, à l’image du projet Base Toliara qui pourrait devenir un des projets miniers catalyseurs. C’est pourquoi, lors du 23e sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), au Burundi, le président Andry Rajoelina a soutenu la valorisation des ressources minières pour renforcer l’économie du pays.
«La valorisation de nos minerais critiques est essentielle pour le développement économique de notre pays et pour combattre la pauvreté», a affirmé le chef d’Etat. La nation malgache mise aujourd’hui sur l’ouverture de projets miniers d’envergure pour soutenir cette vision, à l’exemple de Base Toliara encore suspendu jusqu’à nouvel ordre.
Avec une part de 33% des exportations nationales, le secteur minier malgache occupe une place importante dans l’économie. La demande mondiale des minerais comme le cobalt, les terres rares, la bauxite et le graphite, est en hausse, propulsée par les industries liées à la transition écologique. Ces minerais sont utilisés pour fabriquer des batteries de véhicules électriques et de composants pour les énergies renouvelables. Et cela renforce l’attractivité de Madagascar pour les investisseurs internationaux.
Un projet pour attirer les investissements étrangers
Base Toliara, un projet récemment acquis par l’entreprise américaine Energy Fuels, est au cœur de l’attention. A ce sujet, lors d’une visite officielle, l’ambassadrice des Etats-Unis à Madagascar, Claire Pierangelo, a déclaré que «le développement de Base Toliara pourrait renforcer l’image de Madagascar en tant que destination attractive pour les investissements américains», a-t-elle déclaré.
L’ouverture de cette mine est prévue pour 2025, selon le programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat malgache. Le ministre des Mines, Herindrainy Olivier Rakotomalala, a soutenu la promotion des grandes exploitations minières pour faire de Madagascar un grand pays extractif en Afrique.
Avec une croissance économique de 4,4% en 2023, soutenue en grande partie par le secteur extractif, Madagascar démontre le potentiel de ses ressources. Le rapport 2024 de la Banque africaine de développement, a d’ailleurs noté une croissance de l’industrie extractive de 5,2% cette même année.
Arh.