Alors que la campagne électorale proprement dite, n’a pas encore commencé que des candidats et leurs partisans tiennent déjà des propos diffamatoires, à l’encontre de leurs adversaires. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a rappelé à l’ordre tous les protagonistes.
10 jours avant l’ouverture officielle de la campagne électorale pour les élections communales et municipales du 11 décembre, la Ceni rappelle aux candidats qu’ils ont l’obligation de respecter les directives de la précampagne qui doivent se focaliser sur la présentation du candidat et son programme, tout en se conformant à l’ordonnance 60-082 relative aux réunions publiques et aux manifestations sur la voie publique.
En fait, certains candidats attaquent déjà leurs adversaires quitte à se lancer dans une campagne de diffamation. Pour le moment, la commission électorale n’a encore reçu aucune plainte ou requête allant dans ce sens, mais son secrétariat administratif n’hésite pas à notifier les candidats signalés comme étant auteurs de ces irrégularités.
« Cela n’arrange pas la Ceni ni le candidat, si ce dernier fait l’objet d’une sanction, voire même d’une exclusion », a expliqué Soava Andriamarotafika, rapporteur général de la Ceni.
Certains candidats préfèrent utiliser les médias plutôt que de déposer une requête auprès de la Ceni en cas d’irrégularité constatée. En réponse, la Ceni a rappelé que le respect mutuel entre les candidats est essentiel. « Nous intervenons en cas d’insultes ou de propos diffamatoires constatés sur les médias ou sur les réseaux sociaux », a souligné le rapporteur.
Le cas de la CIN
Face aux doléances des candidats ou de leurs partisans, qui dénoncent les actions d’un parti politique de recueillir des cartes d’identité nationale (CIN), la Commission y voit une activité politique.
« Cela pourrait s’inscrire dans un cadre de recrutement politique du parti ou d’un processus interne », a déclaré Soava. Cependant, « lorsque nous recevons une doléance à ce sujet, nous rappelons au parti concerné de ne pas exploiter la situation synonyme d’un d’abus politique», a-t-il précisé.
Bien qu’il n’existe pas de loi régissant la précampagne, le régime de l’autorisation reste en vigueur jusqu’à la période officielle de campagne. Pour rappel, la campagne pour les élections communales débutera le 19 novembre et prendra fin le 9 décembre à minuit.
MRS