Si le courant ne passe pas, le fusible n’est pas en bon état, il faut le remplacer, sinon il faut s’attendre à un grand pétage de câble. C’est une autre façon de voir les choses car devant une telle crise, il est naturel de chercher des coupables avant de trouver des solutions. C’était toujours ainsi durant des décennies au sein de la Jirama. Quand le délestage atteint son paroxysme, des fusibles devraient sauter sans pour autant résoudre les véritables problèmes qui persistent et s’aggravent même, mettant les nerfs de la population en pelote et paralysant les activités économiques en général.
Certes, remplacer les responsables jugés défaillants, incapables d’apporter des améliorations, semble être toujours la seule issue, alors même que cela n’a jamais apporté les résultats escomptés. On n’en serait pas là aujourd’hui dans le cas contraire. Des nominations à la tête de la Jirama, la liste a été longue. Et ce n’est pas parce qu’ils n’on pas réussi à accomplir leur mission principale, celle de mettre fin au délestage et redresser la Jirama, même s’il y avait un peu de cela, mais le problème de la société d’Etat dépasse largement la notion de compétence des hauts responsables et le cadre d’une crise à court terme.
Changer de dirigeant quand tout va mal, ce n’est pas toujours simple que cela en a l’air, surtout dans le contexte actuel de redressement de la Jirama, dorénavant maintenue sous perfusion de l’Etat, synonyme de l’augmentation de son endettement que Ron Weiss veut éviter à tout prix, pour permettre à la société d’Etat de sortir de l’ornière et mener à bien ses projets d’énergie solaire.
Mais le fait est que le chef de l’Etat a donné l’ordre de réduire à 80% le délestage, peu importe le prix à payer, pour ne pas pénaliser davantage la population déjà en détresse. Et quand le courant passe, les usagers n’en demandent pas plus.
JR.