Accompagné du secrétaire général du ministère des Travaux publics, Sambilo Emile, l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Roland Kobia a effectué les 7 et 8 novembre, une visite de chantier sur les routes nationales RNT12A et RN13, en cours de réhabilitation et de modernisation actuellement.
Ce constat de visu du déroulement des travaux, s’inscrit dans le cadre du suivi des projets en cours, conformément à la stratégie « Global Gateway » de l’Union européenne. A ce sujet, l’ambassadeur Roland Kobia a souligné que « des routes plus sûres contribuent à une économie plus forte », évoquant au passage le projet d’aménagement des corridors et de facilitation du commerce visant à moderniser la RNT12A (entre Taolagnaro et Ebabika) et la RN9 (entre Analamisampy et Manja) afin de les connecter au port de Tuléar.
A terme, 240 kilomètres de routes seront construits ou réhabilités, pour un montant de 183 millions d’euros, soit 915 milliards d’ariary.
Une subvention de l’Union européenne d’un montant de 39 millions d’euros, ainsi qu’un prêt du groupe de la Banque africaine de développement (Bad) financent les travaux, outre la contribution de l’Etat. « La réalisation de ces infrastructures permettra d’augmenter les échanges commerciaux de Madagascar avec les autres îles de l’océan Indien et d’autres partenaires internationaux », a noté l’UE dans un communiqué. En effet, les deux tronçons concernés desservent notamment des zones de production existante et potentielle de cultures d’exportation (vanille, café, poivre, litchi et clou de girofle). Par ailleurs, l’Agence routière est l’organe d’exécution du projet.
Dans le même registre, les travaux de réhabilitation de la RN 13, entre Ambovombe et Taolagnaro (110 km), bénéficient aussi de ce financement de l’Union européenne, tout comme la réhabilitation de la RN6 entre Antsiranana et Ambanja (238 km).
Concrètement, ces projets sont financés à hauteur de 235,5 millions d’euros, soit 1.177 milliards d’ariary, grâce à une subvention de 116 millions d’euros de l’Union européenne, un prêt et des dons de 114,7 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI), ainsi qu’un financement de l’Etat de l’ordre de 4,8 millions d’euros.
Les travaux incluent la réparation et ou le remplacement de nombreux ouvrages existants, notamment des ponts. Des travaux d’urgence ont par ailleurs permis de mettre en place des déviations suite aux effondrements de ponts causés par le cyclone Gamane.
Jean Riana