Tellement, la population de la Capitale a vu son quotidien rythmé par le délestage tournant à n’en plus finir, ne permettant pas d’apercevoir le bout du tunnel, que certains s’étonnent même de constater que presque aucune coupure de courant, ne s’est produit ces derniers jours dans leur localité. On a même arrêté cette manie d’appuyer sur l’interrupteur plusieurs fois par jour, pour voir si l’électricité est rétablie ou pas. Comme si la vie reprenait son cours normal et que les esprits s’apaisaient. Un vrai moment de répit.
La Jirama s’est donnée une semaine pour réduire le délestage jusqu’à 80%, conformément aux consignes strictes du président de la République. Et ce délai n’est pas encore arrivé à terme, mais déjà une nette amélioration tangible de l’approvisionnement en électricité que l’on espère durable, est observée. Ce n’est pas encore la fin du délestage, mais c’est déjà mieux que ce qui a été vécu auparavant.
Maintenant, il faut résolument maintenir ce cap, même si le prix à payer est faramineux à plus d’un titre. Mais cela, la population semble n’en avoir cure, vu son ras-le-bol d’attendre que la lumière fût. La question de savoir combien de temps ça va durer, ne devrait plus se poser. L’attente est grande au sein des citoyens. Et la Jirama et l’Etat n’ont pas intérêt à ce que le courant ne passe plus et la grogne des usagers qui ont vu de toutes les couleurs ces derniers mois, reprend surtout dans un contexte électoral déjà tendu.
D’ailleurs dans son intervention d’hier soir, Andry Rajoelina a été ferme. La Jirama ne doit pas ménager ses efforts pour que la population n’ait plus à subir plusieurs coupures de courant affectant considérablement sa vie quotidienne et ses activités. L’enjeu n’est pas seulement économique, mais également politique, car il ne faut surtout pas que le délestage s’invite dans la campagne pour les élections communales.
Rakoto