« Ce n’est évidemment pas le résultat que nous espérions. Mais vivre en démocratie, c’est reconnaître que notre point de vue ne l’emportera pas toujours. » C’est ainsi que l’ancien président américain démocrate, Barack Obama, a réagi face à la défaite de son camp à l’issue de l’élection présidentielle.
Contre toute attente, du moins pour certains habitués à suivre les actualités à travers les regards occidentaux, le parti républicain vient de remporter la victoire, avec la majorité acquise au niveau des grands électeurs. D’autres procédures viendront sceller définitivement ces résultats. En attendant, les dés sont jetés pour le camp démocrate et Kamala Harris. Donald Trump come-back à la Maison Blanche.
Des propos déplacés, des invectives voire même des insultés ont marqué la campagne électorale. Et malgré tout, la démocratie américaine, loin d’être irréprochable, reste un modèle de référence à travers le monde. Il est loin le temps où, en janvier 2021, des partisans de l’ancien président ont pris d’assaut le Capitole.
Dès l’instant où les démocrates ont accepté leur défaite, c’est la démocratie qui a gagné. On ne peut pas refaire l’histoire en se demandant ce qui se serait passé, si l’autre camp avait gagné.
En tout cas, dans un monde en pleine effervescence, il est intéressant de constater que l’alternance pacifique au pouvoir continue son bonhomme de chemin. C’était le cas récemment au Botswana, où le président sortant a reconnu officiellement sa défaite au profit de son adversaire. De même, à l’île Maurice, où le Premier ministre sortant a également accepté les résultats des urnes aux élections législatives.
Cela étant, ces derniers temps, après des périodes d’instabilité, Madagascar s’est distingué par des scrutins sans anicroche. Espérons qu’au moment où l’on s’apprête à se rendre aux urnes pour les élections communales, les candidats sauront préserver ses acquis.
Rakoto