Les 1er et 4e arrondissements d’Antananarivo affichent un taux élevé d’enfants, n’ayant pas été enregistrés à l’Etat civil, selon la Commune urbaine d’Antananarivo, hier. Or, l’absence d’acte de naissance entrave leur accès aux droits fondamentaux. Les responsables ambitionnent de renverser cette tendance.
Parmi les différentes raisons du non enregistrement des naissances à l’Etat civil : la méconnaissance des procédures, la peur face aux démarches administratives, ainsi que la lenteur des services. Et pour remédier à cette situation, le gouvernement, à travers le ministère de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire (MDAT) s’engage à améliorer le système d’Etat civil.
Ce dernier, en collaboration avec l’Institut national de la décentralisation et du développement local (INDDL), organise une formation pour le renforcement des capacités des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) depuis hier à Anosy jusqu’à vendredi, à l’égard des responsables et secrétaires d’état civil des six arrondissements d’Antananarivo, avec le soutien de l’OIF et de l’Ambassade de France, afin d’améliorer les services publics.
Alain Ramanana, directeur général de l’INDDL, a précisé que 360 agents dans plusieurs régions ont déjà bénéficié de ce type de formation. Il a ajouté que l’objectif est d’assurer la qualité du service public.
«L’enregistrement à l’état civil permet à l’enfant d’être reconnu comme sujet de plein droit, de bénéficier d’une personnalité juridique et lui garantit la protection de ses droits fondamentaux. Et cela constitue l’une des bases de trois piliers de la Politique générale de l’Etat, à savoir le capital humain», a-t-il ajouté. Divers ministères et partenaires techniques collaborent pour mettre en œuvre une stratégie de réforme du système d’état civil, incluant également la numérisation des services.
Pour rappel, grâce à la collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la CUA, 12.000 jugements supplétifs ont été distribués durant le mandat de l’ancien maire, Naina Andriantsitohaina. Et dans la continuité des efforts déjà entrepris, Harilala Ramanantsoa, ancienne présidente de la délégation spéciale d’Antananarivo avait annoncé son intention d’installer des guichets uniques pour sensibiliser les citoyens à la nécessité d’enregistrer les naissances.
F.M