Cop 29 : Madagascar, le Bhoutan, le Panama et le Suriname lancent la coalition G-Zéro

Madagascar, le Bhoutan, le Panama et le Suriname, parmi les rares pays au monde, à avoir atteint le statut de neutralité carbone ou d’émissions négatives, se font entendre et demandent à être reconnus à la tribune de la Cop 29 qui bat son plein actuellement à Bakou (Azerbaïdjan). Dorénavant, ils se regroupent en coalition dénommée G-Zéro, officiellement présentée hier.

«C’est un jour his­torique pour Madagascar, le Bhoutan, le Panama et le Suriname car nous avons créé officiellement la nouvelle alliance G-Zéro. Pourquoi Zéro ? tout simplement car le seul et l’unique critère pour intégrer cette alliance, est d’avoir des émissions carbones négatives, c’est-à-dire que nous séquestrons plus de carbone que nous n’en émettons. Nos forêts à travers leurs racines et troncs, attirent, séquestrent et stockent de carbone émis par les pays industrialisés», a déclaré le ministre de l’Environnement et du développement durable, Max Andoniaina Fon­taine, à l’issue d’un forum organisé par la coalition G-Zéro, qui a marqué la deu­xième journée de la Cop 29, hier.
Et de continuer, «Cela fait de nous le dernier bastion de la lutte contre le changement climatique car si tous les pays du monde a le même statut que Mada­gascar, le Bhoutan, le Pa­nama et le Suriname, au­jourd’hui la terre serait dans un bien meilleur état et les ressources naturelles préservées. Nous ne serions pas en train d’effectuer de la Cop et des ateliers tous les ans, pour trouver des solutions contre le changement climatique…».
L’initiative G-ZERO s’inscrit dans la ligne directe de l’Accord de Paris, du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Mon­tréal et du Pacte pour l’avenir des dirigeants mondiaux.
Et en témoignant des impacts dévastateurs du changement climatique dans leurs pays et partageant les résultats des actions menées et axées sur la croissance économique et la respon­sabilité environnementale, Mada­gascar, le Bhoutan, le Panama et le Suriname, ont prouvé qu’il est possible d’atteindre la neutralité carbone.
Dans cette optique, ces quatre pays plaident pour l’intensification de l’action concrète pour le climat et une plus grande coopération internationale, en particulier entre les pays en développement et les pays développés. Ils soulignent également la nécessité d’un soutien financier suffisant pour relever les défis croissants et se disent prêts à partager leurs con­naissances et à collaborer sur des projets de conservation des forêts, des océans et de la faune. Dans ce sens, ils appellent les pays développés à accroître leurs ambitions de réduction des émissions conformément à l’objectif de 1,5 degré Celsius d’ici 2035.
Les quatre pays membres fondateurs ont invité les au­tres nations à rejoindre cette coalition.

Recueillis par Sera R

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