Que le ciel ne nous tombe pas sur la tête

Il est prévu que la capitale ne bénéficiera pas encore de la pluie cette semaine. Autre­ment dit, la population tananarivienne devra poursuivre de supporter la chaleur suffocante pendant encore deux semaines au moins, selon les prévisionnistes de la météo.
De toutes les façons, il ne faut pas se presser car de la pluie, il y en aura. Effectivement, les perspectives d’activité pour la saison cyclonique 2024-2025 dans l’océan Indien sont
loin d’être rassurantes. C’est la crainte qu’il y ait trop d’eau qui in­quiète.
La probabilité pour que l’activité soit supérieure à la normale est relativement élevée. Elle est de 50%, c’est-à-dire qu’il y a une chance sur deux pour que cela se réalise. Il faut re­marquer que le scénario d’une activité en-dessous de la normale semble être la moins pro­bable car elle est seulement à 10%.
Il faut savoir que chaque année, le nombre moyen de tempêtes est d’environ 10. Or, on avance que 9 à 13 tempêtes, voire plus, pourraient être nommées sur l’ensemble de la saison cyclonique en cours. On a donc plus de chance d’observer plus de cyclones que d’habitude au cours de cette saison cyclonique.
Quand on sait qu’une activité qualifiée de normale se solde toujours par un bilan catastrophique en termes de perte de vies humaines, de destruction d’infrastructures et de récoltes, il y a de quoi tirer la sonnette d’alarme. Il faut dès à présent s’y préparer et ne pas perdre de temps à supplier le ciel que la pluie tombe.
Bien évidemment, ce ne seront pas toutes les perturbations qui présenteront un danger pour les pays de la région. Mais tout de même, toujours est-il qu’il suffit d’une seule de très forte intensité pour provoquer une catastrophe na­tionale. Et normalement, comme d’habitude, c’est la côte orientale du pays qui est la plus exposée.
Toutefois, même les populations qui vivent à l’intérieur des terres s’y préparent. A Antanana­rivo, il semblerait que beaucoup de ménages déménageraient en cherchant, a priori, des maisons d’habitation situées sur les hauteurs.
Compte tenu de ce qui se passe chaque année dans la capitale, en période de pluie, il est tout à fait normal que les gens cherchent à trouver des habitations bien plus sécurisées sur les hauteurs, par crainte d’inondations. Les rares gouttes de pluie qui sont tombées il y a quelques semaines ont montré à quoi il faut s’attendre.
Mais encore faut-il préciser que ce ne sont pas toutes les hauteurs qui présentent la sécurité maximale. On se souvient bien des dangers occasionnés par les ébou­lements de rochers sur les hauteurs. Donc, à chacun de faire le bon choix car un homme averti en vaut deux et prions que le ciel ne nous tombe pas sur la tête.

Aimé Andrianina

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