Verrouillage, mainmise…chasse gardée ? C’est l’impression que cela donne, après l’abrogation par « erreur »de deux hauts responsables au sein du ministère de la Jeunesse et des sports suscitant des réactions acerbes dans le milieu et sur les réseaux sociaux. Annuler le décret y afférent, juste après sa publication, c’est du jamais vu en conseil des ministres, montrant à quel point l’intensité de la force de la pression dans le processus de nomination politique.
Une fois dans la place, j’y suis, j’y reste, en se considérant même comme une personne irremplaçable qu’il faut à la place qu’il faut. Sauf que les autres ne le voient pas ainsi et estiment que le temps est venu de procéder au remplacement légitime en pensant qu’ils ont fait leur temps, sans se douter que c’est loin d’être facile par le temps qui court.
En tout cas, revers pour le ministre des Sports. Il a échoué à abroger ces deux hauts responsables devenus désormais inamovibles qui s’accrochent à leurs postes. Seul le ministre change, mais eux ils restent en place et sont intouchables. Il n’a pas toute la latitude voulue pour choisir les membres de son équipe, selon ses propres critères. Finalement et c’est vraiment dommage, on ne change pas une équipe tout court dont la seule performance est de maintenir l’emprise.
Et l’homme fort à la place Goulette doit se faire une raison et se résigner à cohabiter malgré son intention d’apporter un renouveau dynamique, mais confrontée à un refus d’abrogation manifeste qui risque fort de créer un malaise au sein du ministère. Il n’est pas évident de travailler avec des personnes qu’on a voulu abroger le décret de leur nomination. C’est clair, l’alternance n’a pas sa place à Ambohijatovo et les ministres qui vont s’y succéder, devront s’y attendre. Touche pas mon poste !
JR.