Vivement que la pluie arrive. C’est le vœu pieu de tout le monde pour beaucoup de raisons. Déjà la température dans la capitale est insupportable. Avec l’ouverture prochaine de la campagne électorale dans le cadre des communales, l’ambiance va encore être plus électrique.
Avec cette chaleur à rendre fou, il se pourrait que certains sympathisants fanatiques dépassent les bornes à force d’être harangués par leur candidat. Une bonne douche froide serait salutaire pour calmer, autant que faire se peut, les esprits.
En effet, il est temps que chacun reprenne ses esprits car il y a tellement d’urgences auxquelles il faut faire face. Parmi celles-ci, il y a le cyclone tropical Bheki qui continue inexorablement sa route menant tout droit vers la Grande île.
Effectivement, hier, selon les informations de la météo, tout en
s’intensifiant, il semble prendre la direction des Mascareignes (La Réunion, l’île Maurice et Rodrigues) en milieu de cette semaine puis la côte est de Madagascar si sa trajectoire ne change pas.
Evidemment, si c’était le cas, on peut s’attendre à beaucoup de pluie et peut-être, un peu trop. Ainsi, certaines prières seront exaucées, mais elles ne satisferont pas tout le monde. Ainsi va la vie, ce qui fait le bonheur des uns, fait le malheur des autres.
Il va sans dire que les cultivateurs loueront le ciel aux premières gouttes de pluie tant leurs cultures souffrent du manque d’eau. Il en sera de même pour la Jirama qui espère que l’eau de pluie sera suffisamment importante pour alimenter le barrage d’Andekaleka.
D’un autre côté, on voit déjà d’ici toute l’anxiété éprouvée par les populations qui vivent sur le littoral Est du pays dans l’éventualité du passage d’un cyclone tropical. Ceux qui n’ont jamais vécu de fait le passage d’un cyclone dans ces localités ne comprendront jamais les effets qu’il produit aussi bien au niveau psychique que physique.
Le même problème se pose pour une frange de la population de la capitale, à savoir celle qui habite dans les quartiers inondés à chaque saison de pluie. C’est un problème récurrent chaque année, à la même période, et jusqu’à présent, on n’a pas encore trouvé la solution finale.
Bheki affectera-t-il les hautes terres ? Le cas échéant, les inondations seront fortement à craindre car on n’a pas encore suffisamment curé tous les canaux d’évacuation d’eau pour permettre à l’eau de pluie de circuler normalement. Et là, on ne dispose plus de temps pour le faire.
Comme on peut le voir, quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, un évènement ne pourra jamais faire l’unanimité. Il est difficile, voire impossible que tout le monde ait la même perception sur un évènement donné. Et c’est plus difficile encore quand il y a un choix à faire.
Aimé Andrianina