Les mêmes sacrifices

Les fêtes de Noël et de fin d’année approchent à une grande vitesse. Qu’on le veuil­le ou non, au niveau de chaque foyer, on y pense déjà, surtout pour ceux qui ont des enfants. En effet, la magie de Noël est
toujours ancrée dans l’esprit des tous petits.
D’aucuns ignorent également que Noël et fin d’année riment avec hausse des prix. C’est une réalité indiscutable car les commerçants profitent de cette période en sachant que la demande est très forte. Des fois, les prix affichés font dresser les cheveux de la tête.
Bien sûr, les responsables du commerce ont déjà avancé que
les contrôles des prix seront renforcés. Mais on peut douter de l’efficacité de ces contrôles dans la pratique, dans la mesure où on ne peut pas mettre un contrôleur sur le dos de chaque marchand.
Or, dans la situation actuelle, le salaire ne
suffit déjà plus aux em­ployés qui éprouvent les plus grandes difficultés pour joindre les deux bouts. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les syndicats viennent de demander que le salaire minimum soit fixé à
1.000.000 ariary !
Est-ce vraiment la solution pour rendre meilleure la condition de vie respective des salariés ? Quoi qu’on pense, cela ne sera pas suffisant. Il faudra d’autres mesures d’accompagnement pour que toute hausse de salaire soit effectivement appréciée du côté des salariés.
Quant aux travail­leurs indépendants, leur situation est des plus aléatoires. En effet, les problèmes des délestages affectent directement leurs activités. Certains ont même dû mettre la clé sous le paillasson faute d’électricité. Tant que ce problème n’est pas totalement résolu, on ne peut pas espérer une amélioration de leur situation.
Il faut également souligner que beaucoup d’autres facteurs rendent encore cette condition de vie plus pénible. Entre autres, l’insécurité qui règne aussi bien dans les villes que dans les campagnes n’est pas de nature à apporter une amélioration à cette vie. Loin de là s’en faut.
Pour toutes ces raisons, il est indéniable que la condition de vie des Malgaches se détériore au fil du temps. Et l’avenir se profile dans le pire des scénarios. La grande majorité doit se serrer la ceinture afin
de pouvoir survivre. Et pour y parvenir elle doit faire beaucoup de sacrifices.
Et quand on parle de sacrifice des contribuables (entreprises comprises), on peut se demander si l’Etat en fait autant. Le projet de loi de finances pour le prochain exercice prévoit-il une réduction substantielle des dépenses faramineuses mais pourtant évitables ? Pour que la cohabitation entre gouvernants et gouvernés se déroule dans le meilleur des cas, chaque partie doit faire montre des mêmes sacrifices.

Aimé Andrianina

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