Madagascar, souvent nommée le grenier à riz de l’océan Indien, dispose d’un potentiel rizicole considérable encore sous-exploité. Actuellement, environ 1,9 million d’hectares sont dédiés à la riziculture. Mais selon le ministère de l’Agriculture et de l’élevage, François Sergio Hajarison, « Jusqu’à 2,5 millions d’hectares pourraient être cultivés si les techniques agricoles modernes étaient généralisées ». Cela représente un potentiel additionnel de 600.000 hectares.
Cependant, le défi majeur reste l’eau. «Chaque année, le pays perd environ 30.000 hectares de terres rizicoles en raison d’un manque chronique d’irrigation», a soulevé le ministre Sergio Hajarison. Une situation qui, selon les experts, nécessite des solutions structurelles urgentes pour garantir la pérennité des cultures.
Malgré ces obstacles, Madagascar a enregistré des progrès grâce à la promotion des semences certifiées, l’utilisation d’engrais organiques et minéraux, et la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles. Ces efforts ont conduit à la création de 16 pôles rizicoles, véritables hubs de production.
« Pour maximiser leur impact, le ministère de l’Agriculture s’attelle à fournir des appuis directs aux exploitants, notamment par la distribution de semences de qualité », assure le ministre. Le développement de ces pôles et l’expansion des terres cultivées en riz nécessitent toutefois une mobilisation accrue du gouvernement et de ses partenaires, notamment à travers la sécurisation de l’accès à l’eau et le soutien aux agriculteurs.
Arh.