« Nous avons plusieurs hypothèses quant à l’origine de l’incendie de mardi à l’aéroport d’Ivato. Nous n’avons procédé jusqu’ici à aucune arrestation, mais avons déjà convoqué les potentiels témoins », a indiqué, hier au bout du fil, le commandant de la compagnie de gendarmerie de l’aéroport d’Ivato.
Les investigations se poursuivent alors pour déterminer l’origine exacte de cet incendie dévastateur et ainsi mettre la main sur le(s) responsable(s). Plus précisément, «le fait qu’un mégot de cigarette aurait déclenché l’embrasement, n’était qu’une hypothèse parmi tant d’autres», selon ce responsable. «Nous sommes actuellement en pleines réquisition et perquisition. Je ne suis pas encore en mesure de dire ce qui a réellement causé l’embrasement, d’autant que les images enregistrées dans les caméras de surveillance ont présenté des failles», a-t-il précisé.
Pour rappel, l’incendie s’est déclaré en face du taxiway éco, mardi vers 11h. Le contrôleur travaillant au «position tour» a immédiatement avisé les sapeurs-pompiers de l’aéroport. Les fourgons d’incendie ont alors été mobilisés sur-le-champ pour circonscrire le feu. Cependant, malgré les interventions massives de toutes les parties prenantes, les flammes se sont propagées à une vitesse impressionnante. Le vent et le temps sec ont favorisé le développement rapide de l’embrasement qui a changé de direction, à tel point que «dix points de feu ont été recensés au moment culminant de l’incendie», a expliqué le ministre des Transports et de la météorologie.
17 épaves à enlever
Le feu s’est étalé sur une superficie de 60 ha sur les 287 ha dont dispose l’aéroport et ne s’est éteint que vers 13h. Il a ravagé sur son passage six épaves d’aéronefs appartenant à des exploitants privés, en l’occurrence, quatre avions Cessna, un avion PA23 et un hélicoptère Bell. L’Aviation civile de Madagascar (ACM) a précisé dans un communiqué en date du 20 novembre, que le Certificat de navigabilité (CDN) des avions Cessna, a été radié le 17 septembre 2012. De leur côté, les propriétaires de l’avion PA23 et de l’hélicoptère Bell n’ont pas demandé un renouvellement de leur CDN depuis 2015, même si ces appareils disposent encore d’un certificat d’immatriculation valide.
Les six épaves calcinées se trouvaient dans une zone située côté piste. D’après le même communiqué, hormis les six aéronefs endommagés, 17 épaves demeurent encore présentes à l’aéroport Ivato Antananarivo. L’ACM appelle alors leurs propriétaires à «organiser leur enlèvement dans un délai de 15 jours», soit jusqu’au 5 décembre. Passé ce délai, «l’Autorité de l’aviation civile se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires pour l’enlèvement de ces aéronefs aux frais exclusifs des propriétaires concernés».
LR