Violence basée sur le genre: Célébration des 16 jours d’activisme

Dans le cadre d’une campagne visant à éliminer les violences basées sur le genre d’ici 2030, les Nations unies consacrent chaque année à compter du 25 novembre, 16 jours d’activisme. Cette année, le thème choisi est «Riposter et se reconstruire après les violences». De nombreux événements seront organisés avec comme objectif la sensibilisation sur les violences basées sur le genre (VBG).
L’occasion a été mise à profit par le coordonnateur résident par intérim du Système des Nations unies à Mada­gascar, Abdou Dieng, pour souligner que «Chaque effort investi dans l’élimination de ce fléau est un pas vers un monde plus sûr, plus égalitaire et plus prospère». Il invite ainsi tout un chacun à œuvrer et à devenir des alliés dans la prévention et l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles au pays.
Selon l’Enquête nationale sur le suivi des indicateurs des objectifs du millénaire pour le développement (ENSOMD), plus d’un tiers des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans dans la Grande île subissent des violences physiques, sexuelles ou psychologiques de la part de leur mari, de leur partenaire ou de quelqu’un d’autre, mais seulement 15% ont accès à des services de soutien. Ces données sont d’autant plus effrayantes puisque trois hommes sur dix et quatre femmes sur dix pensent qu’il est acceptable qu’un homme puisse battre sa femme. Madagascar est également l’un des 20 pays au monde où le taux de mariage des enfants est le plus élevé, avec 39% des femmes âgées de 25 à 49 ans déjà en union avant l’âge de 18 ans, et 12% avant l’âge de 15 ans.

Recueillis par Sera R.

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