Jointe au téléphone hier, la Directrice générale de l’administration pénitentiaire (DGAP) Sakina Mohamady Volazara, a indiqué que les agents pénitentiaires en faction au moment de l’évasion des deux prisonniers de la maison de force de Tsiafahy, le 5 novembre, n’encourent aucune sanction pénale, du moins pour le moment. N’empêche qu’ils seront présentés devant le conseil de discipline et vont écoper de sanctions administratives suivant le degré de leur responsabilité.
De l’autre côté, la cavale des fugitifs se poursuit, mais la DGAP reste optimiste. «Ils ne se cacheront pas éternellement. Ils n’ont plus utilisé le numéro téléphonique qui leur a permis de contacter leur famille au début. Autant dire que nous avons perdu leur trace. Malgré tout, je suis certaine qu’ils vont, tôt ou tard sortir de leur cachette en pensant être hors de danger», a-t-elle estimé.
Par ailleurs, aucune arrestation des proches du duo n’a été effectuée jusqu’ici, a ajouté la responsable. En tout cas, les forces de l’ordre ont cherché les évadés dans leurs villages natals, en vain. A titre préventive, les services de la sécurité publique répartis dans 600 communes à travers le pays, disposent de l’avis de recherche contenant toutes les informations sur les deux hommes et ont reçu l’ordre de les capturer immédiatement en cas de découverte.
Concernant les deux évadés, le premier s’appelle Jean Marie Rakotoniaina, né vers 1999 et originaire de Soavinandriana Itasy. Il a été jugé le 19 octobre 2020 à la cour criminelle ordinaire de Miarinarivo pour attaque à main armée, association de malfaiteurs et vol avec violence. Le second, Fanomezantsoa Mandilito, est né le 10 août 1988 à Toliara I. Il a été condamné par la cour criminelle ordinaire de Toliara le 29 août 2011, pour attaque à main armée avec violence.
«Ce sont des cuisiniers de la prison. Celui incarcéré depuis une dizaine d’années, était même considéré comme le chef cuisinier», a expliqué la DGAP le 7 novembre. Les deux hommes ont profité de la confiance qu’on leur a accordée, pour faire la malle au moment où ils devaient jeter des ordures à la poubelle située près du portail principal.
LR