Agissons

Madagascar est aujourd’hui un laboratoire tragique des effets du changement climatique global. Les signes sont visibles : cyclones plus dévastateurs, inondations, températures record et désertification croissante, en particulier dans le Sud de l’île. Toutefois en interne, cette situation résulte en grande partie des activités humaines destructrices telles que la coupe illégale de bois pour le charbon et la culture sur brûlis, transformant des terres autrefois fertiles en déserts arides qui menacent notre production énergétique et la sécurité alimentaire.
Le gouvernement malgache tente de répondre à cette crise par des projets de reforestation et de préservation des sols. Cependant, ces efforts, bien que louables, sont insuffisants face à l’ampleur de la dégradation. Les pratiques destructrices, bien ancrées dans les habitudes quotidiennes, continuent de miner les avancées. Le charbon de bois, principal combustible de cuisson du pays, et la culture sur brûlis demeurent des obstacles majeurs à la protection de l’environnement.
Force est de savoir que Madagascar, malgré ses faibles émissions de gaz à effet de serre (0,05% des émissions mondiales), souffre des conséquences de l’exploitation énergétique des grands pays. L’industrialisation, la dépendance aux énergies fossiles contribuent à la dégradation de la couche d’ozone et à l’aggravation du réchauffement climatique. Face à cela, Madagascar voit une opportunité dans la transition vers des énergies renouvelables et propres, un impératif non seulement pour elle-même, mais aussi pour la planète tout entière.
La Conférence des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD COP 16), prévue du 2 au 13 décembre à Riyad (Arabie Saoudite), représente une plateforme cruciale pour discuter et agir contre la déserti­fication. La question n’est plus de savoir si nous pouvons freiner ce phénomène, mais si nous serons capables d’agir ensemble pour inverser le cours des choses. Face à cela, Madagascar se présente comme un pays solution et c’est le cas.
En fin de compte, le changement climatique est un défi collectif exigeant une réponse globale. Il est impératif de changer les pratiques internationales et nationales pour assurer l’avenir.

MRS

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