Course à la magistrature de la CUA : les candidats affichent leur ambition pour un changement

La gestion indépendante et l’augmentation des budgets communaux ont été au cœur des discussions du premier débat des candidats à la magistrature de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), tenu hier à la mairie d’Analakely. Organisé par la fondation Friedrich-Ebert Stiftung (FES) et le Syndicat des travailleurs de la CUA (SMKAR), ce débat intitulé “ Donakafon’Analakely 2024”, a réuni six des sept prétendants sous le thème «Transformer les rêves en visions et défis pour la ville d’Antananarivo».

Les candidats présents étaient Harilala Ramanantsoa, Ndriana Razanamasy, Tahiana Razafinjoelina, Gascar Fenosoa, Joseph Martin Andriamampionona alias Dadafara, et Monja Roindefo. Seul Tojo Ravalomanana a brillé par son absence.
Tous les candidats ont souligné que le futur maire devra faire preuve de détermination pour relever les défis de la capitale. Parmi les problématiques abordées : les embouteillages chroniques, la gestion des marchés, la régulation des marchands ambulants illicites sur les trottoirs, ainsi que la légalisation des taxi-motos. L’urgence d’adopter des décisions structurantes pour une meilleure gestion communale a été unanimement reconnue.

Question sur l’IFPB
Le financement des projets de la CUA repose principalement sur les recettes issues de l’Impôt foncier sur les propriétés bâties (IFPB), des taxes de marchés et des parkings. Cependant, les candidats ont exprimé leurs préoccupations face à un éventuel transfert de l’IFPB à l’Etat, dans le cadre du projet de loi de finances initiale 2025, ce qui priverait la CUA d’une source majeure de revenus. Une telle décision, qui dépendrait des députés, a suscité des propositions visant à protéger les intérêts financiers de la ville. “Je veillerai à discuter de cette question avec l’Etat lorsque je serai élue”, a indiqué Harilala Ramanantsoa à ce sujet.

Revendications
Les travailleurs de la CUA ont profité de ce débat pour partager leurs revendications. Mobilisés pour des opérations de salubrité, souvent au détriment de leurs missions habituelles en cette période de propagande où des candidats appellent leurs partisans pour faire le travail, ils ont insisté sur leur rôle clé dans la gestion de la capitale. «Vous ne réussirez pas seul. Vous avez besoin de nous pour bâtir l’avenir d’Antananarivo», a déclaré l’un des employés, appelant à une meilleure reconnaissance de leur contribution.
Cinq candidats ont par ailleurs plaidé pour la publication de la liste électorale d’Antananarivo au grand public. Ils ont exprimé leur volonté de se regrouper pour exiger cette transparence auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), afin de garantir l’équité du scrutin du 11 décembre.

MRS

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