PLFI 2025: une révision fiscale qui change la donne

Le projet de loi de finances initiale (PLFI) pour 2025 a été adopté hier après-midi par l’Assemblée nationale, à l’issue d’une séance plénière marquée par des débats intenses, notamment au sujet de la révision des dispositions fiscales dont particulièrement la taxe sur les transactions mobiles.

La ministre de l’Economie et des finances, Rindra Rabarinirinarison a annoncé que la taxe sur les transactions mobiles sera désormais prélevée sur le chiffre d’affaires des opérateurs de mobile banking, plutôt que sur les transactions elles-mêmes, avec un taux de 5%. Cette décision prise après des consultations avec les acteurs du secteur, a ainsi modifié le PLFI avant même les travaux de commission, a-t-elle indiqué, tout en soulignant que le développement ne se fait pas en un an, mais nécessite une approche progressive. Raison pour laquelle, le budget doit être comparé par rapport à l’année précédente et non pas seulement regardé au niveau du taux prévu dans ledit projet de loi lequel, à première vue, apparaît comme faible, a-t-elle renchéri. Le PLFI 2025 a ainsi connu des améliorations par rapport à celui de 2024. A titre d’exemple, le budget alloué au ministère de l’Education a triplé.

Redéploiement des fonctionnaires

Rindra Rabarinirinarison a également abordé les conditions liées à la Facilité élargie de crédit (FEC) en affirmant que c’est la Grande île qui a décidé de reporter de s’inscrire sur l’agenda du Conseil d’administration du Fonds monétaire international, contrairement aux fausses nouvelles propagées sur les réseaux sociaux. Elle a également défendu le PLFI en précisant que le recrutement de fonctionnaires et l’augmentation des salaires doivent respecter les normes internationales. Toutefois, l’Etat privilégiera pour 2025 le redéploiement des fonctionnaires existants plutôt qu’un recrutement massif, afin de mieux répondre aux besoins spécifiques de chaque ministère.

Débats animés

Les débats ont duré plus de trois heures et ont été marqués par une ambiance tendue. La raison étant que le président de l’Assem­blée a été contraint de modifier la procédure habituelle en limitant les interventions à deux représentants par groupe parlementaire, car il y avait des contestations émanant de certains députés souhaitant un débat plus ouvert, et d’autres qui ont proposé même le vote sans débat en avançant que ceux-ci (les débats) auraient été déjà faits pendant les travaux de commission où les représentants de chaque groupe parlementaire ont déjà apporté leur point de vue.

La majorité des députés ayant pris la parole pendant les débats ont défendu le PLFI 2025 comme un texte valorisant l’intérêt social et économique du pays. Les députés indépendants et ceux de la plateforme Irmar ont finalement voté en faveur du PLFI. Cependant, les membres de la plateforme Firaisankina ont quitté la séance avant le vote, tandis que le vice-président de l’opposition, Siteny Randrianasoloniaiko, a été le seul à s’opposer à chaque disposition du projet de loi.

F.M

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