Alors que les deux évadés de Tsiafahy poursuivent leur cavale, trois autres détenus ont fait la malle dans la prison de Vohémar. La première évasion a eu lieu au début du mois et la seconde, 23 jours après.
D’après les explications, les trois détenus ont profité d’un moment d’inattention des agents pénitentiaires pour s’évader. Ils ont en effet été désignés pour effectuer des corvées journalières dans leur secteur respectif, jeudi et c’est ainsi que vers 11h, ils ont pris la poudre d’escampette.
Les agents pénitentiaires ont recherché le trio à l’intérieur de la maison centrale, mais en constatant que ce dernier n’a jamais donné signe de vie, ils ont décidé d’aviser la gendarmerie, vers 17h. Sitôt alertés, les gendarmes se sont immédiatement mobilisés pour mener les recherches. Des barrages routiers ont été érigés, en plus de la diffusion des avis de recherche. A part cela, toutes les autorités locales à l’instar des chefs de fokontany, ont été déjà avisées de la situation.
Parmi les évadés, le dénommé Jaodeka, âgé d’environ 30 ans et écroué le 9 février 2023 pour vol de bovidés. Il y a également la dénommée Cynthia alias Tsirevo, née vers 1991 et emprisonnée le 15 février 2023 pour recel de bovidés. Le troisième s’appelle Julien Jao dit Be, né vers 1982. Il a été écroué le 15 février 2023 pour recel de bovidés.
Résistance au changement ?
Cette nouvelle évasion et celle à Tsiafahy le 5 novembre, se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Les dénommés Jean Marie Rakotoniaina et Fanomezantsoa Mandilito se sont enfuis au moment où ils ont effectué leurs corvées journalières en tant que cuisiniers et restent introuvables jusqu’ici. La Directrice générale de l’administration pénitentiaire (DGAP) Sakina Mohamady Volazara a parlé d’une résistance au changement pour expliquer cette fuite.
L’un des deux prisonniers a en effet été incarcéré à Tsiafahy depuis une dizaine d’années et considéré même comme le chef cuisinier. Or la nouvelle DGAP a renforcé les dispositifs de sécurité dans les prisons, après l’implication dans des affaires de braquage armé et de kidnapping de prisonniers censés encore être sous les verrous. A se demander alors si cette nouvelle invasion a un lien avec cette crainte de la DGAP.
LR