« Disco Afrika : A Malagasy Story » continue son bonhomme de chemin. Le long métrage de Luck Razanajaona étoffe la sélection officielle de la 18e édition du Festival international du film transsaharien qui se déroule à Zagora (Maroc) du 9 au 13 décembre.
En compétition officielle dans la catégorie long métrage de fiction, « Disco Afrika : A Malagasy Story » est en lice au même titre que neuf autres films. La Russie sera l’invitée d’honneur de cette édition, avec la présence de cinéastes et la programmation de films de ce pays.
Cette énième sélection sur la scène cinématographique marocaine s’annonce comme un retour aux sources pour le réalisateur qui fait ses premiers pas à l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech, au Maroc.
A mi-chemin entre documentaire et fiction, le film relate le quotidien de Kwame, un jeune homme qui espère gagner sa vie dans une mine clandestine de pierres précieuses à Toamasina. Tout au long de sa quête, il fait la rencontre d’un groupe de militants assoiffés de changement et rêve de retrouver son père, un artiste engagé qui a disparu depuis des années suite aux violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
« Née dans les années 80, j’ai été témoin des crises politiques cycliques auxquelles le pays a fait face comme celles de 1991, 2002 et 2009. Entre 2003 et 2007, j’ai exercé la profession de travailleur social dans les rues de la capitale tananarivienne, où la jeunesse est confrontée à la précarité, à la violence et à la prostitution. Dans ce contexte, la situation du pays a forcément forgé mon regard de cinéaste et nourri mon imaginaire créatif. Ce n’est pas vraiment ma volonté de faire de la politique, comme grande ligne de ce film, mais la situation l’impose », a confié le réalisateur sur la genèse de ce long métrage.
Joachin Michaël