Depuis août 2022, le « Projet d’urgence de renforcement de la production alimentaire à Madagascar (Purpa) » ambitionne d’accroître la production agricole en rendant disponibles les semences et accompagnant les producteurs. L’objectif est de réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires.
Financé par la Banque africaine de développement (Bad) et placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (Minae), Purpa a déjà digitalisé et appuyé 115.900 producteurs, distribué des kits d’intrants et mis en place 235 champs-écoles paysans dans 20 régions, dont Alaotra Mangoro, Analamanga, et Vakinankaratra. Et près de 40 tonnes de semences de riz, 18 tonnes d’arachide et 5 tonnes de soja ont été produites en partenariat avec le Fofifa et le Fifamanor. De plus, huit banques de semences ont vu le jour, tandis que 20 nouveaux inspecteurs et contrôleurs semenciers ont été formés.
Ces efforts ont permis d’améliorer considérablement les rendements agricoles. Par exemple, la production de riz irrigué a atteint 48.380 tonnes, dépassant les prévisions. « L’utilisation de semences certifiées est cruciale pour atteindre de meilleurs rendements », explique Mitia Finoana Rakotoarisaona, coordonnatrice nationale du projet.
Le Purpa met également un point d’honneur à l’inclusion. Plus de 46.000 femmes, représentant 40 % des bénéficiaires, ont reçu un appui technique et matériel. Le projet utilise
par ailleurs des outils numériques comme « Kobotoolbox » et des plateformes de digitalisation pour optimiser le suivi des activités et améliorer la communication entre les parties prenantes.
A l’approche de la grande saison 2024, Purpa prépare sa deuxième phase. Celle-ci vise à financer des projets de transformation des produits agricoles et à renforcer les réserves publiques de céréales dans le Sud.
Arh.