Migrants somaliens à Nosy Be: le vol de rapatriement, prévu ce jour

Sauf changement de dernière minute, les migrants somaliens naufragés, actuellement hébergés à Nosy Be, devraient rentrer chez eux ce jour. Les responsables peaufinent les formalités administratives et l’avion prévu pour leur rapatriement atterrira incessamment sur le tarmac de l’île aux Parfums.

«Deux délégations somaliennes se sont rendues ici (à Nosy Be) avant-hier (mardi, Ndlr). Elles y sont restées 48 heures avant de rejoindre la capitale pour engager les démarches administratives re­latives au rapatriement des 47 migrants », a expliqué, hier au téléphone le préfet de police de Nosy Be, Niaina Angelo Tilahizandry. Au­tant dire que le retour chez eux de ces Somaliens, est imminent, d’autant que le vol de ce jour devrait les embarquer dans leur totalité.
Les délégations somaliennes conduites par un procureur issu de leur ministère de la Justice et un directeur au sein de leur ministère des Affaires étrangères, sont prévues de retourner à Nosy Be ce jour. A noter que même si ces migrants n’avaient pas de papiers permettant de savoir leur nationalité, les enquêtes menées, aussi bien du côté des autorités malgaches que somaliennes, ont confirmé leur provenance.
17 jours de voyage infernal
Pour ce qui est de l’état de santé de ces survivants, « ils se portent tous bien. Pour le bien des relations diplomatiques entre les deux pays, nous avons fait en sorte qu’ils ne manquent de rien, même si notre communauté a payé de ses poches les dépenses liées à l’hébergement de ces étrangers depuis leur arrivée », a expliqué le préfet de police. Le cas du jeune homme ayant succombé à une maladie, la semaine passée, était alors une exception.
Pour rappel, une soixante-dizaine de Somaliens ont commencé le périple le 2  novembre, pour se réfugier à Mayotte. Ils étaient au départ à bord d’un seul bateau puis après trois jours « abandonnés sur des canots au large de la côte Est de l’Afrique, sans savoir où aller, sans eau et sans nourriture. Leur enfer a duré 17 jours », selon Fran­ce­info.
48 survivants ont été secourus près de Nosy Iranja, le 22 novembre et hébergés au gymnase Camp-Vert de Nosy Be. Mais le 27 novembre, l’un des survivants est mort des suites de malaises et était enterré sur place avec l’aval de son frère qui l’accompagnait dans ce long voyage. Dorénavant donc, cet épisode devrait toucher à sa fin.

LR

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