Le moindre grain de sel, commentaire déplacé sur un ton ironique provocateur, message hostile…et les esprits s’échauffent sur les réseaux sociaux, devenus une plateforme de chamailleries sans fin, en cette période de campagne électorale. La démocratie y est prise comme une autre dimension aux répliques cinglantes, révélatrices de la position politique de chaque intervenant déterminé à défendre ses idées et prendre la défense de son candidat, quitte à partir en croisade et se livrer à des attaques verbales à tout bout de champ, notamment entre les partisans de l’opposition et du régime en place qui se regardent en chiens de faïences.
A travers leurs commentaires acerbes, on sait quelle tendance politique et quelle communauté partisane homogène ils appartiennent, partageant les mêmes convictions politiques inébranlables au comportement fanatique. Leurs points communs, ils ne mâchent pas leurs mots et disent tout haut ce que les autres pensent tout bas, à qui veut l’entendre et parfois sans modération.
Comme si des consignes tacites ont été données pour réagir au quart de tour et s’en prendre aux adversaires politiques qui osent dire du mal de leur candidat. Les réponses ne se font pas attendre. Ils seront traités de tous les noms, avec des propos vulgaires et injurieux.
Les réseaux sociaux sont devenus un champ de bataille politique impitoyable où les discussions ne peuvent être que perverses et toxiques qui dépassent parfois l’entendement. Les protagonistes utilisent les mots comme des armes, pour ne jamais être à court de munitions, alors que ce sont parfois des paroles en l’air.
Et personne ne veut désamorcer cette hostilité réciproque. On a même comme impression que tout le monde veut en découdre au grand bonheur des semeurs de zizanie et de comptes fakes qui se frottent les mains pour envenimer davantage les choses sur les réseaux sociaux hostiles.
JR.