Maison centrale de Toliara: un chef de poste tué d’une balle dans la tête

Un agent pénitentiaire se serait suicidé en se tirant une balle dans la tête, hier matin à la maison centrale de Toliara. Cela s’inscrit dans la série d’homicides impliquant des hommes en treillis ces derniers temps.

Comme chaque vendredi, tous les agents pénitentiaires sont partis pour des séances d’entraînement en extérieur, hier matin, sauf le chef de poste, âgé de 39 ans, qui a assuré la permanence et devait rentrer chez lui après la passation de service. Vers 6h30, à leur retour, ses collègues de travail ont trouvé le corps sans vie du concerné à son bureau, la tête broyée par une balle et à son côté son arme de service, un fusil Mas36.
Alertées par cette découverte macabre, les autorités locales ont immédiatement réagi. Le Directeur régional de l’administration pénitentiaire (Drap) Atsimo Andre­fana, bien qu’en congé, a contacté d’urgence la Di­rectrice générale de l’administration pénitentiaire (DGAP) pour faire rapport de ces événements tragi­ques. En outre, le procureur et le procureur général se sont rendus sur les lieux, le matin même, accompagnés d’un médecin légiste, pour effectuer les constatations d’usage. Une enquête a été ouverte, mais aucune arrestation n’a encore été effectuée.
D’après la DGAP, l’Ins­pecteur en chef d’administration pénitentiaire Sakina Mohamady Volazara, hier au téléphone, «Le trentenaire se serait suicidé à cause de problèmes familiaux. C’était un homme introverti qui n’aimait pas beaucoup parler de ses soucis. Si seulement il avait des confidents avec qui partager ses peines, il n’en arriverait pas là !» Quoi qu’il en soit, ce possible suicide n’est qu’une hypothèse parmi tant d’autres. Les suites de l’enquête vont déterminer la cause exacte de la mort de cet agent pénitentiaire.
Ces derniers temps, des homicides impliquant des hommes en treillis se sont multipliés. Pour rappel, un agent de police stagiaire a tué sa campagne à coups de couteau à Andamasiny To­liara II, le 15 octobre, avant de s’enfuir et d’être arrêté dans la capitale un mois plus tard. Puis un gendarme stagiaire a déchargé son arme sur son supérieur hiérarchique avant de se suicider, le 30 octobre au Centre spécial d’aguerrissement opérationnel (CSAO) de Beroroha.

LR

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