Depuis leurs élections au mois de mai, les députés ont été privés des rencontres en face -à-face avec le gouvernement. C’est encore le cas durant cette seconde session parlementaire ordinaire. Ce rendez-vous n’est pas intégré dans le nouvel ordre du jour adopté le 3 décembre, alors que c’est exigé par la Constitution.
L’article 102 de la Constitution alinéa 1
et 2, stipule que «les moyens d’information du Parlement à l’égard de l’action gouvernementale sont la question orale, la question écrite, l’interpellation et la commission d’enquête. Une séance par quinzaine, au moins, y compris pendant les sessions extraordinaires prévues à l’article 76, est réservée aux questions des membres du Parlement et aux réponses du Gouvernement».
Autrement dit, une rencontre entre les parlementaires et les membres du gouvernement, portant sur la politique générale du gouvernement, devrait se tenir à chaque session parlementaire ordinaire ou extraordinaire. C’est écrit dans la loi qui ne semble plus en vigueur.
Questionnés sur le sujet, de nombreux députés disent surpris par cette décision et semblent ne pas savoir que le face à face avec le gouvernement, n’aura pas lieu. Comble de la situation, moins de 10 députés seulement ont adopté l’ordre du jour, le 3 décembre.
Aux calendes grecques
Pour rappel, le face-à-face censé se tenir au mois de mai, c’est-à-dire en pleine période électorale, a été ajourné pour être finalement renvoyé aux calendes grecques. De nombreuses questions liées au délestage, à la pénurie d’eau, à l’inflation ou encore à l’insécurité, restent donc sans réponse.
A noter que cette deuxième session parlementaire sera clôturée le 13 décembre. Pour dire que le temps ne joue pas en faveur de la tenue d’une rencontre avec le Gouvernement. Sur ce point, un seul texte est à l’ordre du jour, celui d’une ratification au sein de la Comesa.
Visiblement, la campagne électorale et le face-à-face avec le gouvernement ne vont pas de pair, comme c’était déjà le cas durant les législatives. Cette fois, les scrutins auront lieu le 11 décembre, soit 2 jours avant la clôture de la session parlementaire. Et force est de constater que nombreux députés participent à la campagne électorale si d’autres sont même candidats aux élections.
T.N