Reprise de Base Toliara: Il est temps d’actualiser l’étude d’impact environnemental et social

Base Toliara, un des grands acteurs dans l’exploitation de l’ilménite à Madagascar, a annoncé une mise à jour de son étude d’impact environnemental et social. Ces ajustements pour garantir l’avenir du projet minier reflète l’évolution technique du projet depuis l’obtention de son permis initial. Au lendemain de la reprise officielle du projet, Jean Bruno Ramahefarivo, directeur général des Affaires externes de la compagnie, a expliqué les tenants et aboutissants.

Base Toliara prévoit d’extraire annuellement 960.000 tonnes d’ilménite,
66.000 tonnes de zircon et une quantité indéterminée de monazite et de rutile
pour alimenter le marché mondial, conformément aux normes environnementales et sociétales.
En effet, suite à l’autorisation de reprise du projet, annoncée en Conseil des ministres le 27 novembre, Base Toliara a prévu de vastes travaux préalables avant le début de l’exploitation des énormes réserves d’ilménite à Ranobe.
Ces chantiers, qui devraient s’étaler sur trois ans, incluent la construction d’infrastructures diverses et mobiliseront plus de 4.000 emplois, incluant des prestataires locaux.
Et au-delà des impacts économiques immédiats, les dirigeants s’engagent à allouer 80 millions de dollars à des projets de développement communautaire, tels que des écoles, des routes, des hôpitaux et d’autres infrastructures publiques.
Malgré une suspension d’activité de cinq ans ayant entraîné des pertes annuelles estimées entre un et trois millions de dollars, «la société a mis à profit cette période pour sensibiliser et informer la population locale sur les avantages du projet», comme l’a assuré son directeur général.
«Ces efforts ont contribué à apaiser les tensions et à dissiper les rumeurs nuisibles», a-t-il soutenu.

Un engagement environnemental et social affirmé Base Toliara se distingue par sa volonté de minimiser son empreinte environnementale. Contrairement à d’autres exploitations minières, aucune substance chimique ne sera utilisée.
«La séparation des sables et des minerais se fera grâce à des procédés physiques, incluant l’utilisation d’eau souterraine et de forces gravitationnelles et magnétiques. Cette eau abondante et potable, sera également mise à la disposition des communautés locales grâce à des forages prévus», assure la compagnie.
Les dirigeants ont également tenu à rassurer sur l’impact environnemental et social du projet. Le site est éloigné des zones habitées et n’affectera pas les territoires des Mikea. Seule une portion marginale de la plage de Mangily sera concernée, sans empiéter sur celle de la Batterie, soit deux hectares sur les 200 disponibles sur cette côte.
Avec un engagement ferme à respecter les normes environnementales et à défendre les intérêts des communautés locales, les dirigeants, tous natifs de la région, affirment «vouloir faire de Base Toliara un modèle d’exploitation minière responsable».

Arh.

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