Malgré les appels aux urnes, une abstention récurrente a marqué le paysage électoral malgache ces dernières années. Environ 39% de taux d’abstention ont été comptabilisés durant les élections présidentielles de 2024 et 48,05% aux législatives. Plus de la moitié des électeurs inscrits sur la liste électorale ne se sont pas rendus aux urnes.
L’engouement et l’enthousiasme populaire n’étaient pas au rendez-vous comme si le droit de ne pas voter a acquis une certaine légitimité, devenu même un mode d’expression démocratique à part entière qui résulte d’une perte de confiance dans la politique. C’est à la fois une abstention civique et une défaillance citoyenne que redoutent non seulement l’Etat, mais également les candidats favoris et prétendants en lice et qui constituent un obstacle à la victoire.
Ce mercredi, 11.691.635 électeurs sont appelés aux urnes, dont 60.479 nouveaux inscrits. Combien d’entre eux vont s’abstenir et ne vont pas exercer leur droit de vote, l’acte citoyen par excellence et le moyen le plus puissant, simple de faire entendre leur voix ?
Mais cette fois, au vu des enjeux des élections communales, les abstentionnistes vont-ils céder à l’appel aux urnes qui se fait de plus en plus fort, ou continuer à se plaindre sur les réseaux tout en restant chez soi, tout comme les fois précédentes? Autrement, ils laissent les autres décider à leur place et n’auront pas voix au chapitre.
Les réponses à ces questions seront connues prochainement. Mais contrairement à la présidentielle et aux législatives, les élections communales semblent susciter l’intérêt des Malgaches, notamment dans la Capitale. D’ailleurs, les intentions d’aller voter se ressentent, annonçant une participation qui se profile en forte hausse. Aux urnes citoyens.
Rakoto