Avec un peu de chance, Madagascar aurait réussi un doublé historique lors du Championnat du monde de pétanque qui s’est déroulé à Dijon (France). Historique parce que si auparavant nous avons déjà gagné le titre de champion du monde de tir de précision tout comme le titre mondial en triplette, nous n’avons pas encore remporté les deux titres au cours de la même édition.
Quoi qu’il en soit, la nation peut être fière de ses champions. Il n’est pas donné à tous les pays d’être à la fois vice-champion du monde en triplette et champion du monde de tir de précision. Mais Madagascar l’a fait. La prouesse est d’autant plus grande du fait que Madagascar vient de revenir sur l’arène de
la pétanque mondiale après 3 années de suspension.
Ce retour en force prouve que Madagascar a été, est et restera toujours l’une des grandes nations de la pétanque mondiale. Dans les compétitions internationales, la présence de Madagascar est redoutée. C’est l’une des rares disciplines sportives dans lesquelles les Malgaches brillent et qui porte toujours très haut le flambeau national depuis des décennies.
Et cela concerne toutes les catégories, qu’il s’agisse des hommes, des femmes ou des jeunes. Et pour cela, la pétanque devrait figurer parmi les disciplines sportives qui doivent bénéficier du soutien infaillible de l’Etat. Seulement, ce n’est pas toujours le cas. Lors de cette dernière édition du championnat du monde, on croit savoir que la Fédération nationale de pétanque n’a reçu aucune aide de l’Etat.
Pourtant, la pétanque apporte une image très positive au pays. Certaines délégations étrangères ne connaissent Madagascar qu’à travers ses prouesses en pétanque. D’autant plus qu’en pétanque, lors des déplacements à l’extérieur dans le cadre des compétitions internationales, cela ne nécessite pas relativement d’énormes budgets, au contraire d’autres disciplines sportives fortement budgétivores qui n’ont que des résultats insignifiants, voire nuls !
En effet, lors d’un déplacement d’une équipe de pétanque, l’effectif ne dépasse pas les doigts des deux mains. Et cela a des répercussions sur le montant du budget requis en termes de frais de transport, d’hébergement, de restauration… Il existe d’autres disciplines sportives comme la pétanque qui méritent d’être soutenues plus fortement.
Les financements et les récompenses doivent être attribués en fonction des résultats que chaque discipline est en mesure d’apporter. Si on veut vraiment que le sport apporte quelque chose au pays, il faut faire la distinction entre le sport de masse et le sport d’élite. Et tant qu’on n’aura pas les moyens suffisants pour aider toutes les disciplines sportives de la même manière, un choix est à faire selon le mérite.
Aimé Andrianina