Trente-trois ans après sa première publication, « La Peinture Malgache – Construction d’une identité picturale de Hemerson Andrianetrazafy fait l’objet d’une réédition complétée, enrichie et embellie aux éditions Foi et Justice.
«Madagascar a besoin de ce genre d’ouvrage», assure l’archéologue Bako Rasoarifetra lors de la présentation du livre à la presse hier à Hakanto Contemporary Ankadimbahoaka.
Edité à 2.500 exemplaires, ce livre invite son lectorat à s’imprégner de l’univers pictural malgache, depuis des prémices jusqu’au milieu du 20e siècle. «La notion de peinture malgache remonte à l’orée du 19e siècle à Madagascar si bien que nos prédécesseurs ont déjà maîtrisé depuis des lustres la sculpture sur bois et en argile. Parmi la première génération d’artistes peintres malgaches, Rajesy, Samuel Ramefy et James Rainimaharosoa ont fait leurs premières armes auprès du missionnaire britannique William Johnson. Il faut aussi souligner qu’une véritable compétition s’est instaurée parmi les colonies françaises. Faut-il rappeler que l’école des beaux-arts d’Indochine, de Dakar et Tananarive ont été fondées la même année», relate Hemerson Andrianetrazafy, auteur et non moins artiste plasticien.
La sortie de ce livre de 200 pages est réalisée avec le concours du Fonds Yavarhoussen, qui a pour objectif principal de soutenir la valorisation de l’art et de la culture malgache. «C’est dans ce dessein que nous avons mené depuis 2021 un projet d’édition d’ouvrage portant sur l’histoire culturelle du pays. La Peinture Malgache – Construction d’une identité picturale de Hemerson Andrianetrazafy constitue justement le septième livre de cette initiative», a ajouté Vatosoa Razafimandimby, du Fonds Yavarhoussen.
Soucieux de léguer à la jeunesse et aux futures générations un héritage, un comité scientifique composé des professeurs Rajaonah Faranirina, Rafolo Andrianaivoarivony et Bako Rasoarifetra, a été mis en place pour travailler de concert avec l’auteur dans cet ambitieux projet d’édition. La couverture du livre a été confiée aux soins du designer-chercheur Tsiriniaina Hajatiana Irimboangy. «Depuis la première édition, des nouvelles données, de nouvelles sources et des nouvelles ressources ont été prises en compte. Pour ne citer que le travail de recherche de Monginot Pauline sur la peinture malgache», conclut Rafolo Andrianaivoarivony.
Joachin Michaël