Etudes en pharmacie: 87% des étudiants sont éliminés dès la 2e année

Si l’admission de 200 bacheliers de la série C, D ou scientifique à la première année de la mention Pharmacie de la Faculté de médecine de l’Université d’Antananarivo se fait par sélection de dossiers, sur plusieurs milliers de dossiers déposés, seuls 25 passeront en deuxième année après l’examen final qui devient pratiquement un concours. Sur les 87,5% étudiants qui ont échoué à l’examen de passage, ils pourront redoubler la première année, à condition qu’ils n’aient pas obtenu la note éliminatoire, et pourront ainsi tenter leur chance l’année suivante. Le cas échéant, ils sont éliminés d’office. De source auprès d’un responsable de la Faculté de médecine, ceux qui ont réussi à passer la deuxième année finissent toujours par décrocher leur diplôme.
Il faut huit ans d’études (6 ans de théorie + 2 ans de préparation de la thèse) au sein de la mention Pharmacie avant de décrocher le diplôme de docteur d’Etat en pharmacie.

Sortie de la promotion « Tafita »
A travers une cérémonie officielle, la Faculté de médecine de l’université d’Antananarivo a procédé hier à la sortie de la 13e promotion de docteur d’Etat en pharmacie dénommée « Tafita ». Un terme malgache qui évoque l’effort, la lutte, rappelant ainsi les longues heures d’études et les défis relevés par ces jeunes diplômés. Cette nouvelle promotion est composée de 24 nouveaux pharmaciens qui vont renforcer le rang des docteurs d’Etat en pharmacie dont l’effectif à Madagascar reste toujours insuffisant, de source auprès d’un membre de l’Ordre national des pharmaciens (ONP) hier.
Ayant acquis des connaissances pluridisciplinaires, no­tamment médicales, biologiques, chimiques, botani­ques, pharmacologiques, statistiques ou managériales, ces nouvellement diplômés pourront travailler dans le secteur public au niveau du ministère de la Santé et dans les hôpitaux où ils seront recrutés d’office en tant que fonctionnaires. Dans le secteur privé, ils peuvent ouvrir une officine à leur propre compte (nécessitant au bas mot dans les 30 millions d’ariary) ou encore travailler dans des industries pharmaceutiques.

Sera R.

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