Le projet Base Toliara amorce un nouveau départ après la levée officielle de sa suspension par le gouvernement malgache. Lors d’une rencontre avec la presse vendredi à Toliara, l’équipe dirigeante de la société a présenté sa feuille de route aux journalistes de la région Atsimo-Andrefana. Cette rencontre a permis de dissiper les rumeurs entourant le projet et de rétablir un dialogue ouvert avec les communautés locales.
Le directeur général de Base Toliara, Jean Bruno Ramahefarivo, accompagné de son équipe, a assuré que «tous les documents relatifs au projet seront accessibles au public». Face à une opinion publique souvent méfiante envers le secteur extractif, encore peu développé à Madagascar, Base Toliara s’engage à jouer la carte de la transparence. Les échanges avec la presse ont abordé des sujets variés, tels que les cahiers des charges, les retombées économiques, les emplois, et les impacts environnementaux.
Base Toliara se veut un modèle de grand investissement à Madagascar. Le projet, implanté à Ranobe, représente un investissement de plus de 3.500 milliards d’ariary. «Sur ses 38 années de vie initiale, il pourrait générer plus de 23.000 milliards d’ariary en recettes fiscales et en investissements sociaux. Ces contributions devraient largement bénéficier à la région Atsimo-Andrefana, avec des infrastructures et des programmes sociaux qui transformeront les zones concernées», a expliqué Jean Bruno Ramahefarivo.
L’emploi constitue une priorité pour la compagnie. Conformément aux dispositions du Code minier, 80 % des postes seront réservés à la main-d’œuvre locale. Base Toliara prévoit la création de 2.000 emplois directs lors de la phase de construction et plus de 1.000 lors de l’exploitation. Pour renforcer les compétences locales, la société poursuit ses programmes de formation. A ce jour, 24 jeunes déjà formés, seront intégrés dans ses équipes, tandis que d’autres bénéficieront de formations spécialisées.
Engagement environnemental et social
Sur le plan environnemental, Base Toliara se veut rassurante. Des études préalables ont conduit à l’obtention du permis environnemental. La compagnie réitère son engagement à mener ses activités de manière responsable, en respectant les normes environnementales. «En parallèle, plusieurs projets sociaux prioritaires seront menés durant les 14 mois de phase préparatoire, notamment la construction d’une école, d’un centre de santé, et la mise en place de 50 puits communautaires», indique-t-on.
Sur le volet environnemental, Base Toliara réaffirme son engagement à développer son projet de manière responsable. Les études environnementales préalables ont permis l’obtention du permis nécessaire, et la compagnie s’engage à respecter des normes strictes. En s’inscrivant dans une démarche inclusive et transparente, Base Toliara entend non seulement relancer son projet, mais aussi renforcer la confiance des communautés locales et des autorités, tout en contribuant significativement au développement de la région.
Avec une approche axée sur la transparence, l’inclusion sociale et le développement durable, Base Toliara entend faire de ce projet un moteur de développement pour la région Atsimo-Andrefana.
Arh.
Le secteur privé affirme son soutien au projet
Les groupements du secteur privé se félicitent de la décision gouvernementale d’autoriser la reprise du projet Base Toliara. «La Chambre des mines de Madagascar (CMM), ainsi que le Groupement des entreprises de Madagascar (Gem), confédération professionnelle à laquelle elle est affiliée, saluent conjointement la décision du Gouvernement malgache, prise en Conseil des ministres le 27 novembre dernier, d’autoriser la levée de la suspension du projet Base Toliara», ont déclaré ces deux entités dans un communiqué publié le 14 décembre.
Base Toliara représente un investissement initial de 700 millions de dollars américains et se concentre sur la production de minéraux stratégiques tels que l’ilménite, le rutile, le zircon et la monazite. Ces ressources sont cruciales pour soutenir la transition énergétique et la révolution numérique à l’échelle mondiale.
Le projet se distingue par son engagement en faveur de la durabilité, en intégrant la protection de l’environnement et le respect des droits humains au cœur de ses activités. Dans la région d’Atsimo-Andrefana, Base Toliara est perçu comme un moteur de développement inclusif et un levier pour attirer des investissements privés, locaux et internationaux.
Dans le communiqué, la CMM et le GEM ont salué cette décision comme un signal fort en faveur du rôle du secteur privé dans la croissance économique et le développement durable de Madagascar. «Cette initiative témoigne de la volonté affirmée du gouvernement de positionner le secteur privé comme un pilier essentiel du développement national», ont-ils souligné.
Les deux groupements professionnels réaffirment leur soutien au projet Base Toliara, qu’ils considèrent comme un catalyseur pour l’économie malgache, grâce à la création de valeur ajoutée et aux retombées socio-économiques attendues. «Nous espérons que ce projet bénéficiera d’un appui indéfectible de l’Etat afin de devenir un outil de développement au service de toutes les parties prenantes, y compris les communautés locales», ont-ils concédé. Soit une ouverture à des perspectives prometteuses pour Madagascar.
Arh.