Bientôt une semaine après les élections municipales et communales, les résultats provisoires ne sont toujours pas disponibles. Et c’est d’autant plus inquiétant que les résultats les plus attendus, ceux de la Commune urbaine d’Antananarivo, ne sont toujours pas connus. Comment se fait-il qu’en 2024, il faille encore attendre des jours avant que les résultats d’une élection de proximité soient connus ? Bien évidemment, la nature a horreur du vide. Et c’est en toute légitimité que chaque camp revendique sa victoire, tandis que les réseaux sociaux sont inondés d’informations incongrues, non seulement par rapport aux élections, mais aussi sur d’autres sujets visant probablement à narguer l’opinion.
Comme cette histoire de l’achat d’un pays souverain par le milliardaire Elon Musk. Un pur buzz visant sans aucun doute à capter l’attention du public, alors que tous les regards sont rivés sur les élections communales. Pendant ce temps, l’organe chargé des préparatifs électoraux ne fait rien et laisse la population dans le doute. Ces retards sont d’autant plus dommageables, surtout à l’ère numérique, où les attentes de rapidité et de transparence sont plus fortes que jamais.
La lenteur des processus électoraux à Madagascar soulève des questions sur la capacité des uns et des autres à gérer des élections dans un climat de confiance et d’efficacité. À une époque où la technologie permet de collecter et de traiter les résultats en temps réel, il est difficile de comprendre pourquoi de tels retards persistent. Ce type de dysfonctionnement n’est pas simplement une question de délais : il touche directement la crédibilité de l’ensemble du système électoral et détériore la confiance dans les institutions chargées de garantir l’intégrité du processus.
Dans un tel contexte, il devient impératif de prendre des mesures concrètes pour améliorer l’efficacité de l’administration électorale, notamment à travers l’amélioration des textes réglementaires.
Rakoto