« Adidiko, adidinao ny mamela lova tsara ho an’ny taranaka », littéralement traduit par « Laisser un bel héritage à la génération future, est un devoir qui m’incombe autant qu’à toi ». Ce thème de la campagne de reboisement nationale 2024-2025, résume la vision du régime actuel.
Le président de la République, Andry Rajoelina en personne, s’est rendu hier à Andekaleka Brickaville, région Atsinanana, pour donner le coup d’envoi. 80.000 jeunes plants ont été mis en terre sur une superficie de 50 ha en amont du barrage durant ce lancement de la campagne de reboisement 2024-2025.
Andekaleka a accueilli durant cette journée inaugurale plusieurs personnalités issues de divers horizons mais unis par une seule ambition : reverdir la Grande île et particulièrement cette zone qui abrite la plus grande centrale hydraulique du pays mais dont les ressources en eau commencent à se tarir. A part le Chef de l’Etat, on peut noter la présence de l’équipe gouvernementale conduite par le Premier ministre, des membres de l’Assemblée nationale, le gouverneur par intérim de la région Atsinanana, le chef du district de Brickaville ainsi que le comité des sages « Tangalamena ». « Désormais nous allons aligner le calendrier de reboisement avec la saison des pluies. C’est pourquoi nous avons avancé l’ouverture de la saison de cette année, soit le mois de décembre au lieu de février-mars comme auparavant », a indiqué le ministre de l’Environnement et du développement durable (Medd), Max Fontaine Andonirina. Il souligne que « Notre objectif n’est pas seulement de reboiser mais d’assurer la réussite de l’opération. Ainsi, à partir de cette année, nous allons dédier une journée de suivi des jeunes plants mis à terre ».
Hormis le thème général du reboisement susmentionné, celui de cette année est également « La forêt est le garant de l’eau et de l’énergie ». En effet, faut-il le préciser que les Communes rurales d’Andekaleka et de Loreandava étant le cœur de la Grande île du fait que l’une regorge le barrage si l’autre abrite la centrale hydroélectrique. Or, les précipitations diminuent d’année en année à cause du changement climatique et de l’augmentation du nombre de la population, allant jusqu’à 20% d’ici à 2050. Quand le barrage d’Andekaleka a été construit dans les années 80, la région était encore couverte de forêts.
Sera R. et L.R.