L’opposition fait face à une crise de légitimité et d’unité, exacerbée par les résultats des toutes récentes élections communales et municipales. Malgré des tentatives de regroupement, les partis d’opposition peinent à s’imposer face à la coalition au pouvoir Irmar qui a confirmé sa position dominante suite aux résultats préliminaires de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), révélant un échec cuisant pour l’opposition, qui avait pourtant espéré remporter plusieurs places dans les chefs-lieux de province.
Les manifestations postélectorales commencent à émerger notamment dans la ville portuaire la fin de semaine. Certains candidats évincés d’autres villes veulent se lancer dans cette démarche pour se faire entendre. De leur côté, les partisans de l’ancien président Marc Ravalomanana continuent, comme à leurs habitudes, de contester les résultats, mais leur voix semble se perdre dans le tumulte général. Le parti Tiako i Madagasikara (Tim), un des piliers de l’opposition, avait déjà montré des signes de division avant même le scrutin en proposant des candidatures à l’insu de la plateforme Firaisankina. Pour leur part, certains leaders des partis membres de la plateforme Firaisankina critiquent ouvertement le processus électoral, depuis la mise en place des ordonnances jusqu’à la publication des résultats.
Cependant, le candidat Rivo Rakotovao dans la ville de Mahajanga, un des leaders de Firaisankina, a déjà félicité son vis-à-vis de l’Irmar, d’ores et déjà pressenti victorieux de cette course à la mairie de la ville des Fleurs. Pour dire que l’opposition n’arrive pas à se rassembler et peine à formuler une réponse cohérente et unifiée. Son incapacité persistante à s’organiser et à revendiquer une place sur la scène politique remet en cause son avenir. Les précédentes élections ont montré que l’opposition semble avoir perdu leur chance d’influer sur le cours politique du pays.
F.M