Sécurisation des frontières : l’importance des listes de biens à double usage

Un atelier de formation sur l’identification et la codification des biens à double usage, ainsi que sur les listes nationales de contrôle, se tient actuellement à l’hôtel Radisson Blu Ambodivona Antananarivo pour une durée de quatre jours. L’événement rassemble une trentaine de participants issus de diverses institutions et ministères.

L’ouverture officielle de l’atelier a été dirigée lundi par l’amiral Jeannot Bemarivo Assany, secrétaire général du ministère des Forces armées, repré­sentant le ministre des For­ces armées, le général Lala Monja Delphin Sahivelo.
Dans son discours d’ouverture, l’amiral Jeannot Bemarivo Assany a avancé que la création d’une liste de biens à double usage est essentielle pour renforcer la sécurité des frontières et coordonner les efforts des institutions concernées. L’Ambassadeur de l’Union européenne, Kobia Roland, a également pris la parole en évoquant l’engagement de l’Union européenne dans le secteur militaire à travers deux projets notamment «Expertise France» et «Office fédéral de l’économie et du contrôle des exportations» d’Allemagne. A préciser que les biens à double usage sont des produits, technologies ou équipements qui peuvent être utilisés à la fois à des fins civiles et à des fins militaires ou sécuritaires.
Et Madagascar est l’un des membres des Nations unies qui a voté la résolution 1.540 sur les armes de destruction massive et qui demande à tous les pays de prendre des mesures nationales pour lutter contre la propagation des matières chimiques, biologiques ou nucléaires ou des matières pouvant être fabriquées pour cette arme puissante. C’est dans ce dessein qu’un atelier axé sur la connaissance théorique des produits à double usage a été déjà organisé en août dans le pays. Mais ce nouvel atelier va offrir aux techniciens malgaches, importateurs et courtiers d’importation une compréhension pratique en leur permettant d’examiner di­rectement les échantillons de ces matériaux afin de les identifier et de les coder selon les normes internationales. Le Général Emma Randriamiaramanana, directeur de l’Usine militaire de Moramanga et responsable principal du projet à Mada­gascar, a présenté les avancées réalisées et a sollicité le soutien des autorités malgaches et internationales tout en remerciant pour la coopération existante.

F.M

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