Le Comité national d’observation électorale (KMF/Cnoe) appelle à une réforme du système électoral. Dans une déclaration hier, cette organisation de la société civile a souligné que des améliorations substantielles sont nécessaires pour restaurer la crédibilité et la valeur des processus électoraux à Madagascar.
Certes, les élections communales du 11 décembre, bien qu’organisées dans un calme relatif, sont une étape importante pour la promotion de la décentralisation et du développement local. Grâce à une organisation rigoureuse, tous les bureaux de vote ont été ouverts, le matériel électoral livré à temps et les équipes électorales déployées en nombre suffisant, selon les observations du KMF/Cnoe.
Cependant, le faible taux de participation des électeurs reste une source de préoccupation majeure. Ce désintérêt révèle un manque d’engagement citoyen, élément essentiel pour le succès de la décentralisation. «Les électeurs doivent être davantage sensibilisés à leur rôle fondamental dans le développement de leur localité et de leur avenir», insiste le KMF/Cnoe.
D’autant plus, l’observatoire a relevé des lacunes dans la communication des instances électorales, en particulier la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une diffusion plus proactive et accessible des informations officielles est indispensable pour faire taire les rumeurs sur les réseaux sociaux et renforcer la confiance du public dans le processus électoral.
Recommandations
Dans cette optique, le KMF/Cnoe propose plusieurs réformes : publier systématiquement les résultats détaillés de chaque bureau de vote, exiger des rapports financiers clairs et détaillés de la Commission de contrôle du financement de la vie politique (CCFVP) après chaque élection, organiser l’élection des dirigeants régionaux et veiller à ce que la nomination des chefs de Fokontany respecte les dispositions légales en vigueur.
MRS