L’opinion publique, tout comme la majorité silencieuse, n’exprime pas ouvertement le fond de sa pensée, donnant l’impression d’accepter les choses telles qu’elles sont, malgré les incitations à contester les résultats des élections communales dans la Capitale. Et ce contrairement aux partisans fanatiques des camps adversaires, qui continuent de jeter un pavé dans la mare à tout bout de champ. Les invectives restent monnaie courante sur les réseaux sociaux où chacun veut avoir le dernier mot, en s’accusant mutuellement de tous les maux.
Revendiquer la victoire, sans attendre le verdict des urnes, prononcé par la Ceni, est devenu le mot d’ordre, réduit parfois à des banalités du politiquement correct. Dans le camp de l’opposition fracassée, certains préfèrent largement une victoire d’Harilala Ramanantsoa que de Tojo Ravalomanana, les autres restant fidèles au clan Ravalomanana, n’ont qu’un seul souhait : inverser les courts des choses et arrêter le train en marche.
Ce jour, les résultats provisoires des communales, seront rendus publics, qui fera certes monter la grogne des opposants et suscitera à coup sûr leur mécontentement. En fait, les derniers résultats partiels donnent largement en tête, Harilala Ramanantsoa. Et à cette allure, selon les observateurs, le score final ne connaît pas de changement majeur, toujours en faveur de la candidate de l’Irmar. Pour dire que des vives contestations du Tim et ses partisans, sont attendues. D’ailleurs, ils ont déjà déposé des plaintes auprès du tribunal administratif, annonçant des contentieux électoraux où cette fois, les juges ont le dernier mot.
Pour eux, la trêve des confiseurs ne fait pas partie de leur vocabulaire politique alors que l’opinion publique, tout comme la majorité silencieuse, s’apprête à tourner la page 2025, loin des querelles politiques et des rabat-joies.
Rakoto