Confusion générale au sein de l’opinion publique et panique générale au sein de la Ceni. Sur le site officiel de l’organe électoral, samedi, les résultats provisoires des élections communales affichés dans la Capitale, étaient différents, voire même à l’inverse de ceux proclamés le 20 décembre. Ce n’est plus Harilala Ramanantsoa qui arrive en tête, mais Tojo Ravalomanana, avec un large écart des voix obtenues. C’est carrément le comble et l’on n’en croyait pas ses yeux, d’ailleurs des réactions contradictoires fusent sur les réseaux sociaux.
Très vite, la Ceni s’est rendue compte que son site a été piraté, dans l’unique but de changer les résultats des élections à Antananarivo et de manipuler l’opinion publique. Les pirates ont trouvé une faille sur le site et en ont profité pour inverser les résultats en faveur du candidat du Tim, selon les explications reçues. Et difficile d’imaginer que des partisans du régime auraient tiré les ficelles.
Et comme il fallait s’y attendre, les opposants ont réfuté cette version des faits. Pour eux, la vérité a fini par éclater et le piratage vient de l’intérieur et aurait pu être réalisé par des « employés mécontents ».
Mais vu la gravité manifeste des faits et pour faire la lumière sur cette affaire qui commence à défrayer la chronique, une enquête a été ouverte, menant à l’arrestation d’un proche collaborateur de Tojo Ravalomanana, devenu le bouc émissaire parfait, selon les partisans du Tim.
Seuls les résultats des enquêtes nous le diront si le bouc émissaire est vraiment impliqué de près dans cette fraude électorale d’un autre genre. Certes, des investigations numériques sont entreprises car dans ce cas, les pirates laissent toujours des traces, permettant de les appréhender. En tout cas, la magie électorale n’a pas opéré.
Rakoto