A peine élu et au début d’un mandat prometteur, c’est déjà la fin « damnée », menant tout droit derrière les barreaux, pour une longue peine de 4 à 20 ans de prison avec des amendes pouvant aller de 100 à 400 millions d’ariary, à voir l’ensemble du chef d’accusation établi à son encontre et ses complices.
Le député de Soavinandriana et ses quatre assistants parlementaires, puisqu’il s’agit d’eux, ont été pris en flagrant délit confirmé, de trafic illicite de tortues, ayant un statut d’espèces protégées à Madagascar. Pas besoin d’une mise en accusation, ils ont commis un crime environnemental et en matière de biodiversité. Ils ont même été qualifiés de traîtres qui portent atteinte à la souveraineté, à l’image du pays et par ricochet de l’Assemblée nationale. La tolérance zéro s’applique bien non seulement à leur acte, mais également à eux. Car on ne peut pas être à la fois député et pilleur des ressources naturelles.
Autant dire qu’ils sont vraiment dans de beaux draps, le député en particulier. Son délit relevant du droit commun n’est pas couvert par l’immunité parlementaire. Auquel cas, l’ouverture d’une enquête et l’engagement des poursuites ne constituent plus un obstacle et ce, nul besoin d’une autorisation du bureau permanent de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, à entendre ses pairs à Tsimbazaza, ils ne veulent pas faire l’avocat du diable et s’en remettent à la justice.
Et comme l’Etat même se constitue partie civile, il n’y aura pas d’échappatoire possible pour cet élu pris la main dans le sac. Puis choppez-en un, pour servir d’exemple car qui sait, si parmi les élus de Madagascar, il y en a encore qui se croit tout permis sans être pris, pour leur enrichissement personnel à travers des trafics illicites des ressources naturelles. Le sort du député de Soavinandriana et ses complices, est déjà scellé. Cette fois la fortune acquise par voie illicite, ne vient pas de tortue.
JR.