Les kidnappeurs en milieu rural osent défier les forces de l’ordre et disposent même des armes de guerre. A Manakana Betsiboka dans la soirée de Noël, une dizaine d’hommes en treillis lourdement armés ont pris en otage deux travailleurs d’une mine d’or, âgés respectivement de 35 et 55 ans. Ces derniers ont recouvré la liberté, le lendemain, à l’issue de l’intervention de la gendarmerie, contrairement à une fillette âgée de près de 3 ans, enlevée le 19 décembre à Ankazoabo (Atsimo Andrefana) et qui reste jusqu’ici introuvable.
Noël dans la terreur à Andohambato Manakana, de la région Betsiboka. Une dizaine d’hommes lourdement armés et portant des uniformes militaires, ont pris d’assaut une mine d’or de la localité, dans la soirée du 25 décembre. Sans faire dans les dentelles, les malfrats ont contraint deux des mineurs, des pères de famille âgés de 35 et 55 ans, de les suivre. Avisé de la situation, le poste avancé de gendarmerie de Manakana a immédiatement envoyé ses éléments traquer les kidnappeurs.
Ainsi le lendemain matin, les deux groupes se sont rencontrés, mais les malfrats, qui avaient entre leurs mains un fusil Mas 36 et quatre fusil de chasse, ne se sont pas laissé capturer facilement. Une fusillade a alors éclaté entre les parties, à l’issue de laquelle les malfrats ont préféré prendre la fuite, laissant les deux otages dans une paillotte où ils les ont séquestrés durant la nuit. En fouillant l’endroit, les gendarmes ont mis la main sur des amulettes, treillis militaires, drogues…
Encore en vie ou déjà morte ?
Contrairement aux trentenaire et quinquagénaire, une fillette de 2 ans et neuf mois, enlevée dans la soirée du 19 décembre à Berenty Ankazoabo, de la région Atsimo Andrefana, reste introuvable jusqu’ici. Selon la mère de la victime, une enseignante de profession, deux hommes armés de fusil et de hache lui ont enlevé de force l’une de ses enfants jumeaux, qu’elle portait sur son dos. Le duo a pointé son arme à feu sur la mère de famille, mais cette dernière l’a supplié de lui laisser la vie sauve.
Les deux hommes ont traîné la mère de famille et ses deux enfants sur une distance d’environ 4 km, mais sur le chemin, ils ont croisé des charretiers. L’enseignante en a profité pour appeler à l’aide, même si ses ravisseurs lui ont asséné des coups de hache pour l’intimider. Elle est tombée au sol sans que ses blessures ne lui soient fatales. Le Fokonolona s’est précipité au secours des otages, poussant les deux kidnappeurs à prendre la fuite avec l’une des enfants. Les bandits ne se sont pas manifestés jusqu’ici, laissant craindre le pire quant au sort de la fillette.
LR