« Les autorités ont saisi 2.499 tortues et 72 lémuriens destinés à la vente ou au trafic, depuis le début d’année, impliquant 12 individus » d’après le ministre de l’Environnement et du développement durable (Medd), Max Andonirina Fontaine, hier.
De leur côté, les organisations de la société civile œuvrant dans la protection de l’environnement ont recensé « 3.976 tortues victimes de trafic depuis janvier, sans parler des lémuriens et baobabs nains », lors d’un point de presse hier.
Et ces chiffres annoncés sont révélateurs de l’ampleur de trafic illicite à Madagascar. Pour rappel, le 28 février à Tsarasaotra, 147 bébés tortues ont été découverts dans deux valises, visiblement abandonnées par les trafiquants. Même cas à Sabotsy-Namehana et Mahitsy où des valises abandonnées contenaient 406 bébés tortues, les 15 et 16 juin.
Mais force est aussi de constater que d’autres tentatives de trafics n’ont été déjouées qu’au-delà de nos frontières. C’était le cas en Thaïlande le 1er mai, ou 1117 tortues et 48 lémuriens d’origine malgache, ont été saisis par les autorités thaïlandaises. Jusqu’ici, six présumés trafiquants ont été écroués en Thaïlande et neuf à Madagascar, tandis que deux autres sont encore recherchés.
Selon le Medd, pour l’heure, 29 individus ont fait l’objet de poursuites judiciaires à Madagascar, dont 22 placés en détention préventive et les sept autres déjà condamnés. Au total, la Justice a traité 19 dossiers y afférents. Le cas le plus récent étant la tentative de trafic de 111 pyxis arachnoïdes et une tortue radiata, mardi à Antehiroka, par un député et ses quatre assistants parlementaires.
LR