Art contemporain : la « Promesse » de Joël Andrianomearisoa au Bénin

« Promesse », l’impressionnante installation de Joël Andrianomearisoa prend ses quartiers à Cotonou et Oui­dah, villes de Bénin jusqu’au 31 août 2025.
« La promesse, sans jamais obliger, engage symboliquement. Elle porte en elle une part d’incertitude, une attente fragile que chaque œuvre révèle dans le parcours que dessine l’artiste de Cotonou à Ouidah. Elle est cet interstice par lequel entre la poésie dans l’œuvre : un instant suspendu entre ce qui est et ce qui pourrait être, l’expectative d’un accomplissement qui ne verra peut-être jamais le jour. Des promesses découlent alors toutes les émotions. De la terre de Ouidah ou dans des géographies rêvées, ces promesses pren­nent corps le temps d’une exposition ou pour toujours » fait savoir la Fondation Zinsou, qui fête son 20e anniversaire à travers ce projet inédit conçue par l’artiste contemporain malgache avec la complicité de Ishola Akpo, Clotilde Courau, Jeremy Demester, Alexandre Gour­çon, Nobel Koty et Zahra Rabeharisoa.
Cette exposition, dont l’ouverture a été annoncée le 6 décembre dernier, s’articule autour de trois temps et lieux distincts à savoir « Pro­mise me » chez Le Lab de Cotonou, « Promesse » au Musée de Ouidah et « Le musée des promesses » au Jardin d’Essai de Ouidah.
Le travail de Joël Andrianomearisoa s’exprime à travers différents médiums et matériaux, cherchant à donner forme à des récits non explicites, souvent abstraits. Son approche plurielle, de la sculpture aux installations, de l’artisanat aux écritures, du textile et aussi des collaborations inédites, s’inspire de ses essences malgaches, un pays aux influences diverses. Imprégnées d’expériences émotionnelles complexes, ses œuvres délicates et souvent ambiguës sont considérées comme une série d’exercices en constante évolution. Ces derniers prennent en compte l’esthétique et l’architecture des sentiments que nous percevons tous mais n’arrivons pas à nommer.

Joachin Michaël

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